Dans le Var, il a tenu aussi à rappeler qu’il n’acceptait pas les attaques indignes l’accusant de trahir le FN parce qu’il jugeait louable, dans le domaine du possible, au cas par cas, et en conformité avec la décision de nos instances, de réintégrer ceux « qui ont eu tort de partir mais qui ne l’ont pas fait pour des motifs abjects ».
Bruno a relevé que Louis Aliot, ex secrétaire général du FN était « cohérent » dans son refus actuel de « pardon des offenses », puisqu’il s’opposa toujours systématiquement à la réintégration des anciens du MNR comme Nicolas Bay notamment. Au nom de l’intérêt national, Bruno avait approuvé « l ’Union patriotique » avec Bruno Mégret mise sur pied par Jean-Marie Le Pen en 2007…laquelle fut rapidement enterrée par Marine et Louis qui y étaient opposés.
« Quand on monte au cocotier il faut avoir la culotte propre » indique un sage proverbe antillais. Aussi, le vice-président du FN, dont toute la vie politique témoigne de sa fidélité à notre Mouvement, a durci le ton en précisant qu’il n’acceptait pas les critiques violentes de ceux qui affirment qu’il est le candidat des dissidents. A fortiori quand celles-ci émanent d’ex mégrétistes, de gens qui ont prêté leur nom à une tentative visant à s’emparer du FN par des manœuvres déloyales et malhonnêtes. Ce qui est autrement plus grave que de quitter le FN, plus ou moins bruyamment pour créer un autre parti…
« Je ne suis pas le représentant des vieux cons et des fascistes. Je suis un homme moderne, mais on peut être moderne et enraciné dans les traditions » a encore déclaré Bruno, qui a constaté de nouveau à quel point l’idée d’un ticket Bruno-Marine à la tête du FN était plébiscité par les adhérents.
Certes, croit savoir France Soir « en digne héritière de son père, Marine Le Pen n’est pas prête à partager le pouvoir ». « L’efficacité politique, tonne-t-elle, commande que le chef du parti soit aussi le candidat à la présidentielle: dans l’histoire politique, cela s’est toujours vérifié. Faire le contraire, ce serait aller dans le mur ! ».
Nous estimons pour le coup que Marine se trompe puisque dans notre histoire politique, comme dans celle des autres partis des démocraties occidentales, le candidat victorieux ayant atteint la magistrature suprême ne fut pas « toujours » le président du parti appuyant sa candidature.
Enfin, comparaison n’est pas raison et cette idée du binôme Gollnisch président du FN , Marine candidate en 2012, est perçue par les adhérents comme le meilleur gage de l’unité du FN, du respect de ses sensibilités et d’efficacité politique.
Ce qui importe, c’est de faire en sorte que les talents de chacun soient utilisés au mieux de leur efficacité pour créer une dynamique électorale profitable à nos idées. « The right man at the right place », selon l’adage anglo-saxon.
Une formidable communicante comme Marine n’apparaît pas aux yeux de beaucoup de nos amis comme bénéficiant de l’ensemble des qualités qui sont celles de Bruno pour assumer la présidence du FN. En outre, Marine n’ayant pas avancé lors de cette campagne interne de différences doctrinales majeures avec Bruno, au nom de quoi pourrait-elle craindre un FN dirigé par ce dernier ?
« Ni marque de repli » ou « de défiance », « ni manque de confiance en soi », ce vœu de Bruno de donner à Marine la place qu’elle mérite s’il est élu à la présidence du FN, s’inscrit au contraire dans sa foi en la capacité de notre Mouvement à créer une synergie capable de l’imposer comme une force politique incontournable.
Evoquant de nouveau l’idée de ce fameux ticket à Cuers, Bruno Gollnisch a rappelé : « Je n’ai qu’une boussole à mon action, c’est l’intérêt du FN et de la France », des propos salués, comme à chaque fois qu’il les a prononcés ces derniers mois, par des salves d’applaudissements.