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Campagne interne : Gollnisch pourfend « une colonisation progressive »

France Soir a publié en date de ce lundi un bref entretien avec Bruno, occasion pour le candidat à la succession de Jean-Marie Le Pen de revenir sur la polémique médiatique de ces derniers jours autour  des propos tenus par Marine lors de son déplacement à Lyon. Nous le relayons ici in extenso.

 France-Soir. Vendredi à Lyon, Marine Le Pen a établi un parallèle – qui en a scandalisé plus d’un – entre l’occupation allemande et la prière d’un certain nombre de musulmans en France dans les rues. Certains disent qu’elle a choisi de vous imiter car, jusqu’ici, vous lui reprochiez un discours trop « soft » !

Bruno Gollnisch. Elle m’imiterait ? Pas du tout !… Son « dérapage », comme le qualifient les journalistes, n’était absolument pas calculé. Simplement, à un moment donné, le « politiquement correct » finit forcément par vous échapper.

France-Soir. Vraiment, elle ne vous a pas surpris ?

  B. G. Disons que je m’étonne quand même un peu de ces propos-là, elle qui m’avait récemment reproché mes amitiés révisonnistes « avec des obsédés de la Shoah ».

France-Soir. lors, c’est une petite victoire pour vous ?

 B. G. Cela montre, en tout cas, toutes les limites de sa stratégie de la « dédiabolisation ». Une stratégie que je n’ai cessé de dénoncer et qui est clairement vouée à l’échec. Ce qui arrive est la preuve que cela ne sert à rien de donner des gages au système. Plus on en donne, plus le système exige que vous courbiez la tête, puis l’échine, puis que vous vous mettiez à plat ventre. Le moindre propos qui n’est pas dans la ligne est immédiatement perçu comme un dérapage inacceptable. Pour moi, la diabolisation ne vient pas de ce que nous disons, mais des diabolisateurs.

F.-S. Auriez-vous employé les mêmes termes que Marine Le Pen puisqu’on sait que vous êtes, sur le fond, d’accord avec elle ?

 B. G. Peut-être pas. Le terme d’« occupation » n’est pas le plus approprié. Je parlerai personnellement plutôt de colonisation progressive. Je rappelle, au passage, que l’ancien président de la République Valéry Giscard d’Estaing avait carrément parlé en 1978 d’« invasion » ! A l’époque, tout le monde avait crié au scandale. Aujourd’hui, qui s’en rappelle ? Qui lui donnerait tort?
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