Site icon Le blog de Bruno Gollnisch

Campagne anti-Gollnisch: un cas d’école au Figaro Magazine…

Le milieu journalistique est un univers extrêmement auto-référencé dans lequel la même analyse, la même grille de lecture d’un événement ou d‘une situation   est souvent  incessamment reprise et déclinée, à quelques nuances près, par l’ensemble des « confrères ». Un milieu dans lequel règne aussi largement le conformisme le plus béat, une très grande prégnance  des idées de gauche et dans lequel l’inculture ambiante fait aussi de solides ravages. Les questions  posées et/ou les réflexions de  nombreux  jeunes journalistes  frais émoulus de « prestigieuses écoles de formation » laissent parfois bouche bée…

 Il n’en reste pas moins que beaucoup de nos amis n’ont pas  perdu leur capacité  d’indignation, ne peuvent  se satisfaire  de  ce paysage médiatique là et restent  toujours un peu surpris quand un article sur la campagne interne du FN, « digne » de figurer dans «le quotidien  de gauche » anarcho-bancaire de M. Rothschild, Libération,  se retrouve  dans «l’hebdo   de droite » de  M.  Dassault, Le Figaro Magazine.

 Nous voulons parler ici de celui consacré hier  par Raphael Stainville à cette compétition interne –« Le Pen-Gollnisch : les dessous d’un duel »- et plus précisément du portait qu’il dresse de Bruno Gollnisch. Un vrai « cas d’école », qui a fait réagir un adhérent soutenant la candidature de Bruno dont nous reproduisons-ci dessous les commentaires.

« Les propos de Raphael Stainville sont  tellement caricaturaux  qu’ils sombrent  souvent dans le comique involontaire,  Mais   son   papier   est  d’une  perversion intellectuelle et d’une partialité qui laissent aussi assez pantois» relève cet adhérent frontiste

«Certes toute analyse est par essence subjective, poursuit-il  mais l’entreprise de démolition à laquelle se livre M. Stainville, préoccupé qu’il est de faire coïncider la campagne de Bruno avec l’idée qu’il s’en fait, est assez ahurissante.»

«Le choix des mots n’est bien sûr pas anodin et Raphael plante rapidement le climat. Il   présente à ses lecteurs   Bruno dans sa nouvelle maison des Yvelines. Mais rien ne peut être vraiment « moderne » chez  le vice-président du FN, il s’agit en fait d’« une vieille bâtisse » qu’il a acquis «  pour se rapprocher du Carré, le siège du Front national, situé à Nanterre. Dans cette maison des Yvelines encore à peine habitable, Bruno Gollnisch se dit qu’il est peut-être allé un peu vite en besogne ». Et  « dans sa cuisine à peine équipée, il a le blues ».

Pourquoi le vice-président du FN est-il prêt à sa tirer une balle dans la bouche en écoutant « un de ces vieux airs de fado qu’il affectionne ? » Parce que Marine passe à la télévision, et même sur ses terres lyonnaises  « et qu’elle  a soigné sa mise, choisi un tailleur-pantalon gris pour ne pas donner du grain à moudre à ceux qui jugent, avec une certaine sévérité, son look trop décontracté ». Il est clair que dans ces conditions, Bruno a du souci à se faire…

Le dérapage incontrôlé de Marine à Lyon sur « l’Occupation » le 10 décembre, devient sous la plume de M Stainville un « dérapage  ultra-contrôlé ». Devant celui-ci,  «impuissant, Bruno Gollnisch ne peut que constater les dégâts. Il est piégé. Le voilà condamné à lui apporter son soutien. Ce qu’il ne manque pas de faire ». Certes Bruno a apporté tout naturellement  son soutien à Marine face à la meute, mais cet épisode confirme surtout comme il l’a répété ces derniers jours le bien fondé de son  analyse sur le couple « diabolisation-dédiabolisation ».

Face à une Marine en prise avec les inquiétudes et les aspirations  des militants et électeurs, Bruno lui, dans son sinistre  bunker des Yvelines, « en secret,  conserve l’espoir que les militants se souviendront qu’en d’autres temps, alors qu’il avait tenu en 2004 des propos controversés sur les chambres à gaz, la vice-présidente du Front national avait préféré se taire ».

Le brave Raphaël qui assurément s’est emmêlé les pinceaux dans ses « copier-coller » d’articles glanés ici ou là sur la « toile », serait en fait bien en peine de nous citer le moindre « propos  controversés sur les chambres à gaz » de Bruno, mais notre brave analyste  ne s’arrête pas à ce genre de détail  …

 De toute façon, la messe est dite affirme-t-il, puisqu’ «il ne fait plus guère de doute que nombre de militants vont apporter leur suffrage à celle qui semble le plus à même de réaliser un bon score en 2012 … »

Pour faire bonne mesure, Raphael  explique que  Bruno est même détesté par ses amis, qu’il  n’a plus leur  soutien  car il accepte une compétition interne faussée -faut-il qu’il soit stupide !-,  «  il en a déçu plus d’un, relançant l’idée qu’il n’est qu’un faire-valoir à la candidature de Marine ». En plus Bruno n’est qu’un paillasson, qui « avale sans mot dire les couleuvres de ses anciens amis. Il subit les humiliations, les vexations de Jean-Marie Le Pen comme autant de camouflets, lui qui fut longtemps le dauphin désigné du chef et qui fut son directeur de campagne en 2002, lorsqu’il accéda au second tour de la présidentielle. »  

A ce stade, une question taraude alors le lecteur : comment un type aussi épouvantable, à la limite de la débilité intellectuelle et dénué de ressort  ose-t-il se présenter à la présidence du FN? D’autant explique le  journaliste que Marine, de son côté, « rend coup pour coup ». « Certes, elle s’est habituée, comme elle dit, à avaler chaque matin un bol de crapauds vivants (formule en fait  empruntée à Jean-Marie Le Pen) et elle est dans le réel »… contrairement à  son concurrent qui se la  coule douce en feuilletant de vieux numéros de Je Suis Partout, ça ne fait aucun doute.

Marine, elle « n’entend pas donner d’échos au radicalisme de quelques zozos, qu’elle qualifie de bras cassés. Marine n’en peut plus de ces vieux combats d’arrière-garde de l’extrême droite. Elle aimerait définitivement tourner la page de la Seconde Guerre mondiale, de l’Algérie française… A 42 ans, elle a une envie dévorante de pouvoir et n’en peut plus de l’éternelle protestation à laquelle le FN est réduit depuis sa création. »

Au cas où le lecteur serait vraiment un peu demeuré, Raphael  précise encore : « Bruno Gollnisch, lui, est dans le rêve, quand Marine est dans l’action. Il ne cherche pas l’efficacité immédiate. Au contraire, la vice-présidente du FN n’a que cette idée en tête. Quand elle se prend à rêver d’être invitée un jour chez Michel Drucker » c’est pour « parler politique,  débattre,  faire bouger les lignes, plutôt que  transformer ce rendez-vous en un divertissement ».

Bruno, lui, est un jouisseur. Il  n’a jamais mené une seule campagne électorale depuis 27 ans, ni participé au moindre débat,  animé le moindre groupe politique au Conseil régional ou au Parlement européen, ni ne s’est même penché une seule  fois sur des questions de  stratégies politiques ou programmatiques. Il est au FN pour taper le carton avec ses amis douteux  et évoquer le bon vieux temps. La preuve ? « A la même question, Bruno Gollnisch rêve de pouvoir réunir ses copains d’enfance, Jean-Louis Borloo, avec qui il fut scout, Henri Proglio, qui fut aspirant dans la Marine avec lui. Il est dans l’anecdote et le souvenir. Pas dans l’action ». C’est toujours utile  de  répéter la même affirmation  une seconde fois à quelques lignes d’intervalle,  si par inadvertance  cela nous avait échappé !

Has been qui n’a décidemment  rien compris à la politique en ce début de XXIème siècle, Bruno est en plus à la limite de la traitrise puisque « sur l’Europe, l’euro, l’économie, leurs divergences (avec Marine, NDLR) sont presque irréconciliables. » Raphael a la malignité de ne pas creuser plus avant sa sentence, ce qui lui épargne il est vrai  de  réfléchir

Et si Bruno Gollnisch  « entend rassembler, réunir et élargir la famille nationale», «  Marine vise un électorat plus large, bâtit son audience sur la dénonciation de la mondialisation plutôt que sur celle de l’immigration. Cela ne va pas sans dommages collatéraux, qu’elle assume. » Bruno lui, c’est bien connu, ne veut surtout pas que le FN fasse de gros scores électoraux. Il est de plus incapable d’assumer quoi que ce soit,  hormis ses penchants coupables pour la « bête immonde », auquel il voue forcément un culte comme tout amateur de messe en latin et de rite slavon.  

Raphaël, décidemment bien décidé à faire pénétrer sa conviction dans le cerveau de ses lecteurs, bis repetita placent, en rajoute une petite couche : « entre le rêve et l’action, le Front national de papa ou le Front populaire (sic) , il ne fait aujourd’hui plus l’ombre d’un doute que les adhérents du FN ont fait leur choix ». 

Pour conclure son article, poursuit notre ami,  le journaliste précise  que de toute façon les dés sont pipés. Il assène le coup de grâce en citant   un mystérieux   adversaire de Marine  qui relève que l’absence de tout corps électoral connu laisse ouvertes toutes les manipulations, puisque seuls Jean-Marie Le Pen et sa fille connaissent à ce jour le nombre exact des militants».

Une manière d’expliquer ce à quoi tend tout son article, à savoir que les adhérents  du FN ne doivent de toute façon même pas prendre la peine de renvoyer leur bulletin de vote en cochant le nom de Bruno.  Sacré Raphaël , déontologiquement professionnel jusqu’au bout des ongles…»

Quitter la version mobile