L’autre information qui a fait grand bruit c’est bien évidemment ce sondage Ifop, publié mardi par Le Monde concernant l’image des Musulmans en France et en Allemagne. Un sondage dont le résultat est à appréhender au regard de l’exaspération, des inquiétudes de nos compatriotes et de nos cousins germains devant la colonisation de quartiers entiers par l’immigration arabo et afro musulmane ou turco-musulmane. Comme l’ont souvent répété Jean-Marie Le Pen et Bruno Gollnisch, à l’époque où il n’y avait que 100 000 musulmans en France la religion du prophète n’était pas un problème et la peur de l’islam (« islamophobie ») inexistante… Sondage qui exprime de manière plus générale la perception de l’échec de l’assimilation.
Cette enquête d’opinion relève qu’une majorité de Français ne serait pas opposée à voter pour un maire musulman, ce qui a réjoui notamment Fadela Amara, ex présidente de Ni putes Ni soumises et ex du gouvernement Fillon, même si ce pourcentage est en baisse par rapport à la précédente enquête de 1994.
Pour autant, à peine plus d’un Français sur cinq (22%) et moins d’un Allemand sur quatre (24%) voient dans l’islam «un facteur d’enrichissement culturel», alors que la communauté musulmane est jugée «plutôt (comme) une menace sur l’identité de leur pays» par 40% des Français et 42% des Allemands – entre 41% et 44% des sondés de 25 à 65 ans partagent ce constat.
Il est cependant intéressant de noter la différence d’approche chez les plus jeunes entre Français et Allemands. Outre-Rhin, les plus inquiets vis-à-vis des musulmans sont les 18-24 ans (47%), pourcentage chutant à 28% dans cette tranche d’âge en France…
Alors que 59% des Français sont opposés au port du voile dans la rue (32% en 2003), qu’un tiers des sondés associe à l’islam «le rejet des valeurs occidentales» (contre 17% dans un précédent sondage sur ce thème en 2001)- cette religion est associée au mot « fanatisme » et « soumission » souligne Le Monde. Religion, culture musulmane qui seraient la raison essentielle de l’échec de l’intégration. Le « racisme » et « le manque d’ouverture » de certains « gaulois » et « germains » ne sont cités que par 18% des premiers et par 15% des seconds.
Aussi, bien plus encore qu’au phénomène de ghettoïsation géographique, ce sont aux « différences culturelles » pour 40% des sondés français et 34% des sondés allemands, et plus précisément à l’attitude des musulmans eux-mêmes pour 61% de nos compatriotes interrogés et 67% de nos voisins qui expliquent l’échec de « l’intégration ».