Le ministre français aux Affaires européennes, Laurent Wauquiez, s’est indigné : « Dans cet agenda (…) On parle de Ghandi, de la découverte de la tomate au Pérou ou de l’Antarctique, mais on ne parle pas de ce qu’est l’identité européenne (…). L’Europe, ce n’est pas une coquille creuse, c’est une communauté de valeurs, de grands personnages de l’Histoire, de grandes dates. Assumons cette identité». «On a honte de notre identité chrétienne? On a honte que l’Europe des clochers a été constitutive de notre identité européenne?».
«Si j’ai voulu pousser ce coup de gueule, c’est parce que cet agenda reflète une incapacité de l’Europe à assumer son identité profonde », a-t-il expliqué…devant le tollé suscité par cet oubli, non seulement en France mais dans d’autres pays européens.
A Bruxelles, un porte-parole de la Commission européenne, Frédéric Vincent, et le commissaire européen chargé des consommateurs John Dalli, ont promis l’envoi d’une « lettre d’excuses » et d’un correctif aux 21000 collèges qui ont reçu cet agenda…qui a coûté cinq millions d’euros aux contribuables.
L’hebdomadaire Minute qui consacre un article cette semaine à ce scandale précise à ses lecteurs que la solution trouvée par les crânes d’œufs bruxellois pour éviter à l’avenir ce type d’omission consistera… à ne plus mentionner aucune fête religieuse dans « les prochaines éditions »!
Minute donne la parole à l’une de ses « sources » : «Ce ne sont pas des bénévoles ou des débutants qui conçoivent cet agenda. Ce sont des professionnels. Ils sont tous salariés de Generation Europe Foundation (…), l’une de ces multiples structures privées qui gravitent autour de la Commission et qui en vivent. C’est elle qui assure depuis 1995 la conception, la fabrication et la diffusion de l’agenda, produit phare de cette officine. La volonté de rayer les fêtes religieuses chrétiennes du calendrier n’est donc pas un oubli d’amateurs, elle a été pensée (…). »
« Un autre fonctionnaire européen explique encore sous le sceau de l’anonymat : « Le schéma mental ici est le suivant: l’Europe doit s’extraire du passé, il faut voir l’avenir. […] L’Europe que nous réalisons doit rassembler du monde, beaucoup plus de monde; des mondes différents. Alors il ne faut pas trop qu’elle parle du passé parce que le passé ça divise.» Il ajoute: «Et puis enfin, toutes ces fêtes chrétiennes sont bien connues. Et notre priorité dans l’Europe de demain, c’est d’ouvrir nos jeunes à d’autres cultures.» Et de préciser: «Car demain, ne l’oubliez pas, le tiers de la population de l’Union sera sans aucun lien avec cette Europe des clochers dont parle votre M. Wauquiez. »
D’autant qu’il ne faudra pas compter sur l’UMP pour nous protéger d’une immigration planétaire dite « légale », en augmentation constante depuis 2002, en plein accord avec les officines « humanistes » qui donnent le ton à Bruxelles.