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L’Etat, la France, le peuple, la justice sociale : Jean-Marie et Bruno dans le texte…

Il y a un chemin  raisonnable entre l’étatisme étouffant d’essence  socialiste et la loi de la jungle  de l’individualisme, de  l’ultra libéralisme. Un juste milieu    défendu par le FN dans son programme économique et social.  Un Etat fort qui a toujours été défendu par le FN mais dans ses fonctions régaliennes. Un Etat protecteur mais qui n’a pas vocation à s’immiscer partout.  Cet Etat tentaculaire et dévoyé   auquel Jean-Marie Le Pen demandait qu’il « descende du dos des Français et  retire les mains de nos poches », un Etat qui pousse toujours plus loin le flicage, les entraves,  la persécution administrative et  financière de nos compatriotes, notamment des « Français qui se lèvent tôt »…ou qui aimeraient se lever tôt pour travailler !

Le journaliste Renaud Pila, dont nous avons cité les propos dans un article publié aujourd’hui,  relève que « les dernières enquêtes d’opinions montrent un Front National qui prospère actuellement à droite chez les déçus du sarkozysme, notamment chez les artisans-commerçants et la petite bourgeoisie. Cette catégorie de Français, sensible aux problèmes de délinquance, voue traditionnellement une grande méfiance vis-à-vis de l’Etat et son interventionnisme économique. « 

« Or dans son discours de dimanche poursuit-il, Marine Le Pen a choisi (…) de  se lancer dans un vibrant éloge de l’Etat fort et de ses services publics (…). Ce choix qui cible l’électorat populaire de gauche peut se révéler payant dans certains départements du nord mais perdant dans d’autres où l’initiative individuelle est encore structurante, comme dans le sud-est de la France ou le grand-ouest (…).  L’objectif de crédibilité pour la conquête du pouvoir fixé par Marine Le Pen va s’accompagner très difficilement d’un grand écart permanent, au risque de surprendre les anciennes puis nouvelles clientèles. » 

Pour autant il ya bien un point commun entre tous ses français séduits ou « tentés » par le vote FN, c’est bien le refus de voir la France que nous aimons mourir, perdre  son identité, sa souveraineté, ses libertés.  Comme Marine Le Pen après lui, dans son ouvrage  « Une volonté un idéal »  Bruno Gollnisch souligne que si  « la substance même de notre nation est en péril,  elle l’est  aussi  du fait de la déchéance de l’institution qui a pour mission de la préserver : l’Etat. Car la civilisation française est pour une grande part tributaire de l’Etat. C’est l’Etat qui l’a protégée, et le sens de l’Etat a existé très tôt en France, peut être beaucoup plus tôt qu’on ne le pense. »

Cependant  ajoute-t-il, « le sens de l’Etat chez nous n’est ni totalitaire, ni personnel. Ce n’est  pas l’Etat pharaonique de l’Egypte ancienne, ce n’est pas l’Etat totalitaire des Incas » ou encore celui rêvé par Mélenchon et consorts, façon  « les soviets plus l’électricité »…

Et Bruno s’inscrit dans la continuité de notre famille de pensée quand il appelle à « faire cesser la boulimie de l’Etat, les impôts toujours croissants, les gaspillages et la corruption », souhaite une « nécessaire réforme fiscale » et prône, pour faire pièce à cet Etat envahissant et adipeux, le recours à la consultation des français via le referendum d’initiative populaire sur les grandes questions de société, et notamment l’impôt.

Jean-Marie Le Pen utilisait une image très parlante pour expliquer les dérives de cet Etat là qui confond pareillement la nécessaire solidarité nationale et justice sociale avec la confiscation. Dans la revue Identité (Numéro 10)  il soulignait dans son éditorial « Les Libertés contre l’utopie sociale », que le FN estime « que les préoccupations sociales vraies exigent efforts collectifs certes, mais surtout responsabilités individuelles et respect de nos valeurs nationales (…).  Nous voulons avec le peuple et contre l’Etat sous occupation, rendre ses libertés à la société ».

Et le « Menhir » de prendre l’exemple  de Saint-Martin  qui secouru un pauvre en haillons en partageant son manteau en deux. « Inscrit au PS ou membre des internationales technocratiques, Saint Martin aurait volé le manteau d’un autre puis, dans un souci d’égalité, l’aurait partagé entre plusieurs centaines de personnes, sous formes de lambeaux, d’ailleurs inégaux du fait des barèmes et des règlements administratifs »

« Pour nous était-il écrit dans le chapitre «L’Etat, au service de la France et des Français» du  programme du FN, le dernier en date publié sous l’égide de  Bruno Gollnisch et de Thibaut de La Tocnaye  au début des années 2000, l’Etat n’est pas, comme pour les libéraux ou les socialistes, une fin en soi. Il n’est qu’un moyen. Les institutions, pour être respectées, doivent se conformer à un ordre supérieur qui les fonde. Les pouvoirs des responsables de la Cité, la force dont ils peuvent user de manière légitime, ne leur sont confiés que pour autant que ces prérogatives, comme les lois qui en découlent, respectent les données naturelles sur lesquelles repose la Cité : les principes spirituels et moraux qui pacifient les relations entre les hommes, la recherche du Bien commun national, l’épanouissement des sociétés naturelles (famille, profession, collectivité locale), la justice au service des libertés individuelles et collectives. »

L’Etat à une double mission était-il encore expliqué. Il doit, d’abord, gouverner, c’est-à-dire être le maître et l’arbitre de la continuité nationale, par la souveraineté et la sécurité. Il doit, ensuite, représenter l’ensemble de la Nation en consacrant les libertés des Français regroupés dans leurs communautés naturelles d’appartenance, les laissant pourvoir au quotidien de la manière la moins encadrée possible en matière scolaire, professionnelle, économique, car le despotisme administratif aboutit inéluctablement au totalitarisme. »

Lutte contre le totalitarisme qui, comme nous le savons au moins  depuis Aristote, passe par l’application dans la Cité du principe de subsidiarité auquel le FN reste attaché.

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