Site icon Le blog de Bruno Gollnisch

Démographie : « grâce » à l’immigration…

«Démographie mondiale: la croissance ralentit »  expliquait un article du Monde en date du 27 janvier, citant notamment à l’appui de sa démonstration le recul des naissances en Russie, mais aussi et surtout en Asie. Déclin relatif  puisque « d’ici à 2050-2060, la population mondiale devrait se stabiliser autour de 9 milliards d’habitants ». Recul  surtout très contrasté selon les  continents. Selon une étude publiée la semaine dernière par l’institut Pew Forum on Religion and Public Life, la croissance annuelle de la population musulmane va atteindre 1,5 % contre 0,7% pour le reste des habitants de la planète. A l’horizon 2030, plus d’un habitant sur quatre de notre planète (26,4%) sera de confession musulmane. »

 Le Monde fait écho aux analyses du  «  politologue Phillip Longman  qui écrit dans Foreign Policy : Ceux qui nous annoncent un siècle asiatique n’ont pas réalisé que cette région entre dans l’ère d’un vieillissement accéléré de sa population. Le cas japonais est connu, mais on oublie que la situation de la Corée du Sud et celle de Taïwan, par exemple, s’en rapprochent, tout comme celle de la Chine. »

 Avec sa politique de l’enfant unique, un taux de natalité extrêmement bas et les incessants progrès de la santé publique,  la Chine évolue rapidement, explique M. Longman, (…) un enfant va avoir la responsabilité, une fois adulte, de prendre en charge ses deux parents et ses quatre grands parents. Le vieillissement d’une population finit à terme par peser sur son développement économique. La Chine devra inventer l’Etat-providence pour des dizaines de millions de plus 75 ans… Elle sera vieille avant d’être riche, prophétisent les pessimistes. »

 Mais « le bon exemple vient des Etats-Unis, poursuit Le Monde où un solide taux de natalité et une immigration dynamique assurent un remarquable équilibre démographique. » « Bon exemple » qui serait donné également par « la Scandinavie, où, comme en France et en Grande-Bretagne, les politiques familiales mises en œuvre par l’Etat ont relancé la natalité. »

 Immigration qui est en effet la cause principale de la « bonne santé » de la démographie française comme Yves-Marie Laulan, de l’Institut de géopolitique des populations l’indiquait le 23 janvier sur le site de Polemia.

 M. Laulan  s’arrête en effet sur les chiffres officiels  annoncés, soit 65 millions d’habitants et   830 000 naissances en 2010, sachant est-il affirmé que «  les mères d’origine étrangère ne contribuent que faiblement à ce chiffre, soit pour 0,02 ou encore 16 000 naissances. »

 Il précise  que « sans les DTOM, la France métropolitaine ne compte que 63 million d’habitants, autant, mais guère plus, que la Grande Bretagne »; que « faute de recensement (supprimé en 2002 par Lionel Jospin et Jacques Chirac), la population française n’est connue que de façon approximative, sous-estimée d’environ 2 à 3 millions de personnes, si bien que le chiffre de la fécondité est, lui-même à son tour, une approximation surestimée de l’ordre de 5 %.

 Quant au «  chiffre de 16 000 naissances d’origine étrangère calculé par l’INSEE, il est à rapprocher du chiffre, plus significatif, de 150 000 naissances métropolitaines en 2010 issues de la population des ménages immigrés en métropole originaires du Maghreb, d’Afrique noire ou de Turquie observée au recensement exhaustif de 1999, soit de l’ordre de près d’une naissance sur cinq mise au monde en France métropolitaine. »

 « Sinon, comment expliquer que, selon Michelle Tribalat, Directeur de Recherches à l’INED, en 2005 37 % des Jeunes de moins de 20 ans en Ile-de-France sont d’origine étrangère, 18,1 % pour la France métropolitaine ? (…). En fait, tout se passe comme si l’INSEE (et l’INED), avec la complicité bienveillante du gouvernement et de la presse, avaient honte de faire connaître à l’opinion publique la part croissante des communautés d’origine immigrée dans la fécondité, la natalité et la population dans son ensemble, alors qu’au regard de l’idéologie politiquement correcte ils devraient en être… fiers. »

 Une fierté évidemment en décalage avec les inquiétudes des Français chez qui il s’agit surtout d’empêcher tout réflexe salvateur. Dormez braves gens, tout va bien…

Quitter la version mobile