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CEVIPOF : le sondage qui fait « mal »

C’est le sondage du moment,  celui qui inquiète la classe politicienne, ses relais médiatiques, une « hyper classe » qui craint que la fièvre révolutionnaire qui agite le monde arabe, très contagieuse  à défaut peut être d’être aussi spontanée  qu’on le croit, ne gagne par capillarité notre continent vieillissant et déclinant. Car la question est là : les Français ont-ils encore le ressort, l’instinct de survie nécessaire,  la « moelle » pour faire la révolution, ne serait-ce que dans les urnes ? Sont-ils décidés à envoyer  cul par-dessus tête ces partis du système qui les ont livrés en pâture  à tous les mauvais vents de leur folle idéologie cosmopolite, immigrationniste, européiste et mondialiste ?

 Le baromètre sur la confiance en politique réalisé par Opinion Way pour le Centre de recherches politiques de Sciences Po (Cevipof) et l’Institut Pierre-Mendès-France en décembre et commenté aujourd’hui, rend bien  compte en tout cas  de cette sourde colère qui tenaille le peuple français

 83% des personnes interrogées (81% fin 2009 selon ce même baromètre)   estiment que « les hommes politiques ne se préoccupent pas de ce que pense la population » ; 60 % (+3 points) n’ont  confiance « ni en la droite ni en la gauche pour gouverner » ; 57% (+9 points)  pensent  que « la démocratie en France ne fonctionne «pas très bien» ou «pas bien du tout» – 42% (-8 points) sont d’un avis contraire. Longtemps épargnés par cette désaffection à l’égard de la classe politique,  les élus locaux voient  « le niveau de confiance » dont ils bénéficiaient chuter brutalement, en recul notamment  de  13 points pour les maires (52%).

 Cette étude  demande également aux Français interrogés les qualificatifs qui caractérisent le mieux « leur état d’esprit actuel ». En tête vient  la « lassitude » citée par 34 %, (+8 points, +11 points chez les moins de 35 ans, + 12 points parmi les femmes, +13 points au sein des professions intermédiaires), puis  la « méfiance » et  la « morosité »  à égalité (28%).  Rien d’étonnant peut être à ce que dans ces conditions, seulement 56 % des Français estiment que « voter est la meilleure façon d’influer sur les décisions prises dans le pays »…même si cette grève du vote conforte le système en place.

 Le « pessimisme » est un sentiment partagé par  57 % (+7 points) des sondés ; 65 % des personnes interrogées estiment durable la crise économique et financière.

 Enfin, à la lumière de cette crise, de  ce désaveu des partis dits de gouvernement,  il est  somme toute logique que les demandes portées par l’opposition nationale (défense de notre identité et souveraineté, mise en place d’un protectionnisme intelligent, remise en cause de l’ultra libre échangisme…) se retrouvent en creux dans les réponses apportées par les sondés.

  40% d’entre eux (+10 points)  estiment ainsi  que la France «doit se protéger davantage du monde» -27% d’un avis opposé- et  59% (+10 points)   sont d’accord avec l’affirmation selon laquelle  «il y a trop d’immigrés en France», -seulement 36% sont d’un avis contraire.

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