L’AFP cite le ministre italien des Affaires étrangères Franco Frattini, : « J’ai senti que l’Europe ne serait pas crédible en présentant un texte consacré à la violence contre les minorités religieuses sans citer une seule fois le mot chrétien », a-t-il déclaré dénonçant une laïcité exacerbée ». Avec le soutien de la France de la Pologne, de la Hongrie, il a essayé d’amender le texte pour y ajouter une référence aux victimes chrétiennes. « En vain. De tels ajouts ont été jugés inacceptables par le Royaume-Uni –mais aussi par l’Espagne, l’Allemagne, le Portugal– et certains pays nordiques, la Suède en particulier, inquiets de faire de ce débat un choc des civilisations »
A l’issue de la réunion, Catherine Ashton a noyé le poisson devant la presse en affirmant : « Nous sommes tous d’accord sur le fait que la liberté de pratiquer une religion fait partie de nos préoccupations sur les droits de l’homme et qu’il y a de vrais problèmes dans plusieurs parties du monde ».
Mais il est vrai que Mme Ashton et ses semblables calquent leur attitude sur celle du Conseil de sécurité de l’ONU, qui s’est tout juste fendu d’une dénonciation a minima des récents attentats antichrétiens en Irak. Conseil de sécurité qui, pas plus que nos européistes qui manifestent chez nous leur attachement à la « défense des droits de l’homme » et aux « luttes contre les discriminations », n’a manifesté le souhait d’adopter une résolution sur la question des Chrétiens d’Orient.