Site icon Le blog de Bruno Gollnisch

Des cégétistes à la fête, des Français qui trinquent

Le Figaro évoque aujourd’hui sur son site  les grandes lignes du rapport de  la Cour des comptes sur le Grand Port maritime de Marseille (GPMM), à paraître le 8 février,  alors que le spectre d’un nouveau conflit social pointe le bout de son nez. «  Mardi soir, la réunion de négociation sur la prise en compte de la pénibilité dans les métiers de la manutention portuaire entre la CGT, l’Union des ports et le patronat des entreprises de manutention n’a rien donné. » « Les conducteurs de grues et de portiques, principaux salariés des grands ports maritimes qui, dans le cadre de la réforme portuaire votée en août 2008, doivent être transférés au privé, ne travaillent de façon effective que 14 heures par semaine à Fos et 12 heures à Marseille, compte tenu de l’organisation par équipes de deux conducteurs pour une grue ou un portique, des absences et de la règle du fini-parti, relève le rapport de la Cour des comptes.

 Où il ya de la gêne, il n’y a pas de plaisir pour les damnés de la terre de la CGT : « (la) rémunération mensuelle (des grutiers et portiqueurs)  est comprise entre 3500 et 4500 euros net, y compris les gratifications, toujours versées illégalement par les entreprises de manutention en dépit d’un rappel à l’ordre de la Cour dans un précédent rapport». 

« Pourtant est-il souligné tout aussi justement, « seuls les ports italiens La Spezia et Gênes connaissent une productivité inférieure à celle de Marseille. L’institution souligne que, «excepté dans les croisières, il ne cesse de perdre des parts de marché. Pour les magistrats, «l’un des facteurs essentiels, sinon le principal, de ce déclin tient à la fiabilité insuffisante du port, due à un climat social dégradé, avec une alternance de périodes de calme et de crise, souvent violentes, dans un contexte où un syndicat (la CGT, NDLR) domine tous les autres». Et, face à cette situation, les magistrats pointent une volonté de réforme qui se délite trop souvent, notamment faute d’une détermination suffisante des autorités de l’État, face à une crise sociale et l’extrême tension qui l’accompagne».

 Bref, « le rapport note en filigrane la position fluctuante et pas toujours cohérente des autorités face aux surenchères de la CGT, qui a abouti à une situation inextricable. » Qu’en termes délicats, ces choses là sont dites, sachant que ce syndicat n’hésite pas  au nom de la  sauvegarde  de ses intérêts corporatistes à casser l’outil de travail, à briser les reins de l’économie Française, à Marseille comme ailleurs …

Les  priviléges scandaleux de cette caste cégétiste sur le port de la capitale phocéenne, qui prospère sur la lâcheté, voire avec la connivence  de la droite au pouvoir,  sont  à comparer avec la précarisation accrue de trop nombreux salariés français. le site de Marianne le relevait de  son côté :  si  en 2008, 50% des salariés touchaient  moins de 1 450 euros par mois, et 50 % gagnaient plus, ce calcul ne prend pas  en compte « l’ensemble des 25 millions de salariés que compte la France ». Or,   «  L’Insee doit, depuis peu, publier en plus un indicateur prenant en compte la totalité des salariés : ceux qui ont connu des périodes de chômage, des petits boulots, ou qui travaillent à temps partiel. Bref, tous les salariés qui ont travaillé au moins un jour dans l’année. 

« Et le résultat donne alors à voir une autre France, d’où émerge un lumpenprolétariat structurel, révélé cette semaine par Fo-hebdo. Dès lors, le salaire médian tombe à 1332 euros. Mais c’est dans le bas de l’échelle que se font ressentir les différences. Les 25 % des salariés les moins bien payés touchaient moins de 9 000 euros net par an, soit à peine 73% du Smic, pour un revenu moyen de 3 710 euros, soit 30% du Smic ». Soit 6,25 millions de personnes gagnant 750 € par  mois.

« Pour deux tiers d’entre eux, ce sont des travailleurs qui ont été amenés à multiplier les petits CDD à temps partiel payés au lance-pierre. Ceux-là ont travaillé 205 jours, s’ouvrant donc de touts petits droits au chômage. Au contraire du tiers restant, qui a occupé un vrai boulot mais sur une période réduite de moins de trois mois (peu ou pas de chômage à la clé)».

 « Travailler plus pour gagner plus » disait Sarkozy…

Quitter la version mobile