Ce substitut au mariage, créé en 1999, n’a pas pour finalité principale la construction d’une famille selon les statistiques : « 46% des pacsés vivent sans enfant » est-il rapporté par la dépêche de l’Afp, « soit trois plus que les mariés, contre 67% des célibataires. Et quand ils en ont, ils se limitent à un seul enfant dans 62% des cas contre 29% des mariés, 59% des célibataires et 40% des divorcés. Le nombre moyen d’enfants est de 1,4 par couple pacsé contre 2 pour les mariés, 1,6 pour les célibataires et 1,9 pour les divorcés. »
Cette étude montre encore que « les couples de personnes de nationalités différentes sont rares, puisque 96% des Pacs sont exclusivement entre Français de naissance. » Ce que l’INSEE commente à sa façon : «le Pacs permet de justifier d’une vie commune, d’une attache en France et contribue ainsi, par exemple, à l’obtention d’un titre de séjour. Mais il ne donne pas au conjoint d’un Français le droit de demander la nationalité française »…
Autre enseignement de cette enquête, si le PACS fut créé principalement à l’origine comme une première étape pour imposer dans les esprits l’inéluctabilité du mariage homosexuel (42% des 22 500 couples pacsés en 2000 étaient du même sexe), la stabilité de ce type d’union ne paraît pas très « assurée ». En effet, souligne l’AFP, «beaucoup de ces pactes ont ensuite été dissous et au 1er janvier 2004, seulement 5000 personnes étaient pacsées avec une personne du même sexe. »
Aujourd’hui, si « le nombre des couples pacsés de même sexe atteignait 60 000 au 1er janvier 2010 (…), les personnes pacsées de même sexe ne représentent plus que 6% de l’ensemble, note l’Institut. » Dans ces conditions, il est à se demander si les campagnes intensives en faveur du mariage homo, émanant de la frange ultra médiatisée d’une « communauté » dans laquelle tous les homosexuels, loin s’en faut, ne se reconnaissent pas, répondent vraiment à une « nécessité » comme ne cessent de le seriner les « progressistes »…
Enfin, rappelons que si le dernier programme présidentiel du FN, celui de 2007, ne remettait pas en cause le Pacte civil de solidarité, Bruno Gollnisch ne campe pas sur la même position. Dans un courriel adressé aux élus et à la direction de l’UMP, réclamant l’abrogation du PACS, le député européen du FN fait valoir des arguments parfaitement recevables.
« La loi est faite pour organiser la chose publique, dans l’intérêt général, et non pour répondre aux exigences catégorielles de tel ou tel groupe d’intérêt spécifique. Elle n’a donc à reconnaître comme institution que le mariage, seule forme d’union naturelle et stable entre un homme et une femme pour transmettre la vie et assurer l’éducation des enfants » relève Bruno Gollnisch.
Il poursuit : « Toutes les autres formes d’union, et je ne porte ici aucun jugement personnel sur ceux qui les choisissent, relèvent d’un domaine privé que les autorités publiques n’ont pas à réglementer. »
« Par ailleurs, le code civil comportait et comporte encore de nombreuses possibilités de régler des situations matérielles spécifiques entre individus et il n’était pas nécessaire, sauf volonté idéologique et buts inavoués, de créer ce nouveau contrat. »
« Superflu et idéologique, on s’aperçoit enfin que sous couleurs de progrès, le PACS est l’instauration de la répudiation unilatérale telle qu’elle est en vigueur, pour les femmes, dans les pays qui appliquent la Charia. Le, et hélas le plus souvent, la partenaire du pacte ainsi rompu peut alors, mais trop tard, mesurer les conséquences amères de l’absence d’engagement véritable sur lequel repose cet ersatz de mariage » conclut-il.