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« Tunisie libérée », premiers effets

Le « tyran » Ben Ali  est parti, la Tunisie   s’avance sur la voie radieuse de la démocratie et des lendemains qui chantent…mais les Tunisiens fuient le pays.  « Depuis samedi minuit rapporte l’AFP, environ 1 100 personnes sont arrivées à Lampedusa (île italienne de 6000 habitants au large de la Sicile, la plus proche des côtes tunisiennes, NDLR). Malgré un pont aérien pour les évacuer vers d’autres régions du pays, il restait, hier, sur l’île, plus de 2 000 clandestins, presque tous Tunisiens selon la police. Les autorités ont rouvert, dimanche, le Centre de premier accueil, fermé en 2009. Un millier de personnes y ont trouvé refuge.  Il y a des gens qui demandent l’asile politique, mais aussi ceux qui fuient la pauvreté et les grèves , explique Federico Fossi, du Haut-commissariat de l’Onu aux réfugiés (HCR), soulignant que la situation à Lampedusa « est devenue critique ».

« Il est devenu impossible pour nous de vivre en Tunisie : il y a des violences, des enlèvements, on ne sait plus qui commande, le pays est à la dérive , a déclaré une femme arrivée dans la nuit ». Peu ou prou le scénario redouté par les analystes les plus lucides et qui ne se payent pas de mots comme la plupart de nos médias en pamoison devant la « révolution de jasmin » et sa « grande sœur » égyptienne…

Nous nous en faisons l’écho sur notre site le 1er février, Dominique Paillé, président de l’Office de l’immigration et de l’intégration (Ofii) nous avait prévenus  : « A chaque fois qu’il y a écroulement de régime, quel que soit le régime et notamment de ces régimes autoritaires, il y a des flux d’immigrants vers la France notamment. » « Nous nous attendons à une recrudescence de ces flux, de Tunisie, d’Egypte et sans doute d’ailleurs car nous ne sommes qu’au début d’un processus ».

Appartenant à la très anti-immigrationniste Ligue du Nord, Bernardino De Rubeis, maire de Lampedusa,  ne mâche pas ses mots. Interrogé par France Soir il explique : « Nous demandons que l’Europe se réveille et prenne ce problème en main, parce que c’est le problème de toute l’Europe ! Sur 2600 tunisiens que j’ai rencontré, 75 % veulent venir en France ! J’ai parlé avec eux, ils n’ont que ce mot à la bouche : la France. Ils ne parlent pas de rester en Italie ! Il faut arrêter de laisser l’Italie seule face à ce problème ! En tant que maire de Lampedusa je veux m’adresser au Président Nicolas Sarkozy : c’est aussi votre problème et vous devez prendre conscience de cela et agir, parce que demain, ce sont 3 000 immigrés tunisiens qui seront à votre porte ! »

 En juillet 2007, Bruno Gollnisch s’était rendu avec Jean-Marie Le Pen et  des parlementaires nationaux du Parlement européen  sur   l’île de Lampedusa, en marge d’un séminaire sur l’immigration se déroulant à Palerme. Ils avaient manifesté leur soutien au maire de l’île, dénoncé la politique européiste et rappelé que l’immigration massive était un drame pour tous les Etats.

 

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