Laurent Wauquiez a dévoilé hier soir ce que serait le message du président de la République : la France doit « assumer son identité, son histoire et ses racines chrétiennes.»
M. Wauqiez a déclaré également avoir « beaucoup œuvré pour sortir l’islam des garages, et accompagner la construction de nouveaux lieux de culte », puisque la ville de Puy-en-Velay compte désormais deux mosquées. « Notre ville a des racines chrétiennes et je l’assume. Tout en étant vigilant sur le contrat républicain », affirme-t-il assez bizarrement précisant qu’il entend également lutter « contre la discrimination à l’emploi. »
Interrogé sur le fait de savoir s’il était favorable à une interdiction des processions catholiques dans les rues et des prières de musulmans dans la rue… il a éludé la question : «La ville du Puy-en-Velay, point de départ de Saint Jacques de Compostelle, a-t-il répondu, est en même temps une ville dans laquelle je veille à ce que les différentes communautés et les religions puissent dialoguer de façon pacifique».«On y est arrivé, à la fois, en assumant cette histoire, et en même temps, en étant très attentif au respect de la diversité religieuse», a-t-il dit. En « bon républicain » M. Wauquiez entend bien mettre sur un même plan la religion autochtone de notre pays et l’islam.
Ce débat sur la place de la religion du prophète, souligne un article paru sur le site Agoravox, a déjà été l’objet d’une offensive des députés sarkozystes Arlette Grosskost (Haut-Rhin), et François Grosdidier (Moselle). Ils demandent que soit « expérimenté dans les trois départements concernés par le Concordat d’Alsace et Moselle une extension à la religion musulmane des droits accordés aux religions bénéficiaires de ce concordat : catholicisme, protestantisme et judaïsme. »
« Au motif que le nombre des musulmans a considérablement augmenté dans les départements concordataires – ils seraient aujourd’hui près de 115 000 –, Mme Grosskost et M. Grosdidier souhaitent l’intégration de l’Islam dans le Concordat d’Alsace et Moselle, ce qui aurait notamment pour conséquences : 1° de former les imams et d’en faire des cadres de la fonction publique, par conséquent à la charge des contribuables, au même titre que les prêtres, les pasteurs et les rabbins ; 2° de permettre officiellement le financement public de mosquées. »
« Officiellement car cela se pratique en réalité déjà relève fort justement Agoravox.C’est ainsi que la mosquée strasbourgeoise Eyüp Sultan (quartier de La Meinau) a été partiellement financée par des fonds publics. Et il en va de même pour deux autres mosquées, actuellement en construction à Mulhouse et Strasbourg, qui bénéficient de subventions des collectivités à hauteur de 16 % (moitié par le Conseil régional, moitié par le Conseil général). »
Nous l’évoquions le 30 septembre le sarkozyste Grosdidier est ici en terrain connu. Maire de Woippy (Moselle), il appuya la construction d’une vaste mosquée, aujourd’hui achevée, financée par la municipalité sous le nom de « centre interculturel ». Ledit financement de prés de 2 300 000 euros fut assurée à 80% par l’agence nationale de rénovation urbaine (Anru), argent scandaleusement détourné qui devait, initialement et prioritairement, servir à la rénovation de quartiers défavorisés- et à 20% par la commune, laquelle a financé également à hauteur de 500 000 euros l’acquisition du bâtiment et du foncier .
Une étape dans la tentative d’OPA de M. Grosdidier sur l’électorat beur, matérialisée par le financement avec des fonds publics de ce centre islamique municipal dont la gestion a été confiée à une filiale locale de l’Union des organisations islamistes de France (UOIF).
Quant à Arlette Grosskost, elle ne perd pas de vue non plus que Mulhouse compte désormais selon ses dires 60% de mahométans… Rien d’étonnant à ce qu’elle prône une « phase intermédiaire (d’aménagement de la loi de 1905 sur la laïcité) qui reconnaitrait la réalité des faits et qui ne stigmatiserait pas la religion musulmane. »
Une position défendue comme par hasard par un proche conseiller de M. Sarkozy, l’essayiste Alain Minc, qui s’est prononcé hier pour « un texte temporaire pendant quelques années » pour pouvoir financer la construction de lieux de culte musulmans, afin que cette religion « trouve sa place comme les autres. »
Bref au niveau national, Sarkozy entend initier un débat qui a tout de l’écran de fumée. Pour s’attirer les bonnes grâces de l’électorat frontiste il prononce quelques mots clé censés déclencher chez l’électeur lambda un réflexe pavlovien de vote en sa faveur. Mais au niveau local, les élus UMP achètent le vote musulman à coup de truelle quand celui-ci est déterminant pour être élu. Les Français jugeront, tous les Français…