Dans le baromètre Ipsos à paraître jeudi dans Le Point, Dominique Strauss-Kahn enregistre une forte hausse de sa popularité en mars (63% d’opinions favorables) gagnant 12 points en un mois. Alors que DSK a annoncé qu’il avait pris sa décision pour 2012, il progresse de 25 points chez les proches du PS (79%).
La progression de Marine Le Pen est également confirmée avec 32% de jugements favorables (+3 en un mois, +6 en deux mois). Hormis les sympathisants du FN qui la soutiennent quasi unanimement (94%), la présidente du FN réalise ses meilleurs scores auprès des employés (37%, +6), des ouvriers (36%, +3), des retraités (38%, +6) et des sympathisants UMP (39%, stable).
Nicolas Sarkozy bat également d’après Ipsos un nouveau record d’impopularité avec 31% d’avis positifs (-3 points) contre 68% de jugements critiques (+5). Sa cote se dégrade le plus auprès des sympathisants du Front National (-25 points à 19%).
Selon l’institut, « le spectre d’un nouveau 21 avril explique dès lors, au moins pour partie, la progression très nette des bonnes opinions sur l’action de Dominique Strauss-Kahn enregistrée ce mois-ci à gauche et chez les centristes. »
Signalons encore qu’un autre sondage, TNS Sofres pour la matinale de Canal+ diffusé ce mardi, souligne que les idées défendues par le FN progressent fortement, confirmant les indices de satisfaction de bonnes opinions dont est créditée Marine Le Pen.
Certes la présidente du FN est encore perçue par 46% des sondés comme « la représentante d’une extrême droite nationaliste et xénophobe ». Mais 38% (+1) la considère déjà comme la candidate « d’une droite patriote attachée aux valeurs traditionnelles » (16 % étant sans opinion).
Nous relèverons surtout le grand enseignement de cette enquête à savoir que 28% des Français (+6 points) sont d’accord avec les idées du Front national, soit le niveau de mai 2002, lorsque Jean-Marie Le Pen s’était qualifié pour le second tour de la présidentielle. Le pourcentage de ceux qui n’adhérent pas aux idées du FN chute de manière spectaculaire à 61%, soit un recul de 11 points depuis 2000.
Au nombre de ces Français qui ne reconnaissent pas dans les idées du FN il est intéressant de noter que 27% sont « plutôt en désaccord » (+1) avec celles-ci et 34% seulement « tout à fait en désaccord », en recul de douze points. Ce qui tend à prouver là aussi que le travail pédagogique d’explications du programme frontiste tend à porter ses fruits. D’autant que nos avertissements et notre grille de lecture de la crise et du mondialisme sont chaque jour davantage validés par les faits.