L’engagement de la France en Libye pose plusieurs questions, tant juridiques que politiques et militaires.
-Juridiques :
En droit français, il sera intéressant de voir quel usage le Chef de l’Etat et le gouvernement font de l’article 35 de la Constitution, réglant l’emploi des forces armées à l’étranger, dont la résolution 1973 du Conseil de Sécurité de l’O.N.U. ne les dispensent pas .
-Politiques :
Si Khaddafi est à ce point odieux à son environnement, comment se fait-il qu’aucun pays de la Ligue arabe ne participe à l’opération militaire, en dehors de l’implication exclusivement symbolique du Qatar ? Alors que sur son blog le ministre français des Affaires étrangères, Alain Juppé, affirmait avoir reçu l’assurance de plusieurs pays arabes en vue d’une intervention militaire en Libye. Et alors que la Ligue Arabe est un commanditaire des opérations d’exclusion aérienne ? N’y a-t-il pas à craindre que l’on donne au dictateur libyen l’auréole de victime de l’arrogance occidentale ?
–Militaires :
Si Khaddafi décidait de riposter, il y a lieu de prendre en compte, non seulement la menace que constitue son aviation, même vétuste, mais aussi ses sous-marins, de fabrication russe.