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Quand Claude Goasguen se dévoile

Ravaler l’adversaire au rang de l’animal,  lui dénier toute réelle  humanité est en général comme l’avait souligné notamment  Elisabeth Lévy dans « Les maîtres censeurs », le propre de la logorrhée  fasciste, du  totalitarisme. Le député UMP Claude Goasguen avait fait sensation en  mars 2008, lors d’un rassemblement de soutien à l’Etat d’Israël  consécutif à un  attentat très meurtrier à Jérusalem. Usant d’un langage « peu diplomatique »  il avait alors   dénoncé les agressions d’un « peuple sauvage de terroristes épouvantables ». Hier, il  a récidivé en  déclarant  « avec humour » estime le site de L’Express,  que «  Le FN est un parti de primates et l’on ne discute pas avec les primates. »  

 « Si le FN avait dit ça (a propos de ses adversaires), imaginez quel tollé la bien-pensance aurait pu créer! » a souligné la présidente du FN aujourd’hui sur Europe 1, jugeant les propos de cet élu sarkozyste « pas très républicains ». Quelques heures plus tard, ce dernier, gêné par cette « fuite », a précisé qu’il  « « ne savait pas (s’il) (avait) dit primates ou primaires ». « Mais en tout cas, je voulais dire primaires. »  Les propos insultants  de ce dernier sur le FN ne sont pas en fait une nouveauté.

Nouveau « phare de la pensée »,  M. Goasguen   connu  pourtant lui aussi une jeunesse « simiesque » puisqu’il fut un militant d’extrême droite au sein du Mouvement Occident, aux côtés d’autres « primaires » repentis comme Alain Madelin, Hervé Novelli, Patrick Devedjian ou Gérard Longuet.

 Certes, le député UMP de Paris s’est racheté une conduite. Son passage  sous les fourches caudines du Système l’a  conduit à adopter les positions atlantistes classiques de la droite libérale,  qui débouchèrent assez logiquement sur la présidence du groupe parlementaire d’amitié France-Israël.

Il fut aussi au nombre des 80 députés de l’UMP–notamment Nicolas Dupont-Aignan, Eric Raoult, François Grosdidier, Thierry Mariani, Richard Cazenave, Guy Tessier…- qui déposèrent  en avril 2006 une proposition de loi visant à aggraver la loi liberticide d’essence stalinienne, dite Fabius-Gayssot

 Comme beaucoup de ses collègues, M.  Goasguen est inquiet d’un FN capable de faire chuter l’hégémonie UMP-PS sur la vie politique française. Ne doutons pas cependant de sa sincérité, il jugea  utile de mettre ses convictions personnelles en accord avec ses préoccupations en montant au créneau en octobre dernier contre « les dérives de l’aide médicale d’État (AME) délivrée aux clandestins et la double nationalité qui peut poser des problèmes en cas de conflit». 

 Mais nous le notions alors, M. Goasguen et  ses amis feignent de découvrir avec trente ans de retard les résultats de la catastrophique politique de substitution de population qu’ils ont conjointement mis en place avec leurs frères ennemis socialistes. C’est bien  la trahison de la droite incarnée par l’UMP qui est le nœud du problème, le ralliement des élus de la droite « dite de conviction » à l’idéologie mondialiste

 Claude Goasguen et son parti ont trahi la France  et les Français en adoptant  le modèle bruxellois supranational et  ultra libre échangiste, duquel découle paupérisation économique et sociale, désindustrialisation, délocalisations, chômage mais aussi largement l’invasion migratoire que nous connaissons. Sans  volonté de rompre franchement avec l’inféodation aux diktats de la technostructure européiste, l’immigration-invasion  ne pourra être efficacement combattue.

 Il est donc nécessaire dans cette optique de  réaffirmer notre  souveraineté nationale, celle du peuple souverain, le principe de la  préférence nationale, dans le domaine social et économique,  de mettre  fin  au regroupement familial, de  réformer  notre code de la nationalité… Il serait intéressant qu’un « esprit supérieur » comme M. Goasguen  explique une fois pour toute franchement à ses électeurs pourquoi il y est opposé.

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