Quelques jours avant le premier tour des cantonales, deux structures proches de l’Elysée et du parti présidentiel, la Licra de Me Jakubowicz et le Crif de Richard Prasquier, ont signé conjointement une tribune parue dans le Monde le 18 mars. Ils s’y sont félicités du refus, au dernier moment, d’inviter Marine Le Pen sur l’antenne de Radio J. Avec beaucoup de malignité, un culot phénoménal et une énorme dose de malhonnêteté intellectuelle, nos deux professeurs de vertu ont attaqué Marine Le Pen -et Bruno Gollnisch. Ils affirment que « le FN n’a pas fait le deuil de ses réminiscences antisémites, groupuscules nationalistes, pétainistes et autres passéistes gravitant encore autour de lui. »
Les patrons de la Licra et du Crif estiment aussi que « le musulman a pris la place tenue hier par le juif, l’Arabe ou l’immigré dans la dialectique frontiste. Ne nous y trompons pas : ceux qui parlent de l’islamisation de la France sont guidés par la même obsession xénophobe que ceux qui dénonçaient la judaïsation de notre pays dans les années 1930. L’étranger, quel que soit son visage, reste responsable pour l’extrême droite des maux de notre société. »
Une comparaison effarante, une analyse écœurante alors même que le FN a toujours inscrit son action dans le respect et le cadre strict de la légalité républicaine.
Faut-il de nouveau le rappeler, notre Mouvement ne s’est jamais attaqué aux immigrés mais aux responsables de la politique d’immigration, laquelle est à la fois un drame pour les peuples autochtones qui sont victimes de cette volonté idéologique de substitution de population, et pour les immigrés eux-mêmes qui subissent les affres du déracinement.
Dans un communiqué paru hier et relayé par le Crif, la Licra a appelé « les partis politiques à prendre leurs responsabilités et à donner des consignes de vote claires et sans ambigüité (contre le FN), mettant fin à la cacophonie politicienne qui préside au débat public ces derniers jours. »
Ce dont s’est immédiatement félicité un vieil adversaire lyonnais de Bruno Gollnisch, le député UMP, ancien ministre et membre de la Licra, Dominique Perben.
Proche du PS et de SOS racisme, l’Union des Etudiants Juifs de France (UEJF) dirigée par Arielle Schwab, est également montée au créneau par le biais d’une manifestation le 14 mars invitant « les juifs » à ne pas voter FN. Lors d’une réunion organisée à la mairie de 3e arrondissement de Paris le CRIF, le Consistoire, le FSJU (Fonds social juif unifié) et l’UEJF ont fait assaut de propos délirants.
« Nous sommes un élément décisif en matière de validation électorale » a plastronné (maladroitement ?) le journaliste Claude Askolovitch. « Il ne faut pas casheriser (réhabiliter) Marine Le Pen » a-t-il été proclamé. Nicole Guedj, proche de Nicolas Sarkozy –voir notre article en date du 16 avril- présidente de la Fondation France-Israël indiquait aussi : « Je ne cesse de me battre pour dire qu’il n’y a pas UNE voix juive. Mais aujourd’hui il s’agit d’une somme de consciences (sic) qui doivent se porter en une voix pour faire barrage au Front National. »
Cette mobilisation aussi insane que pathétique est à l’image de celle des partis de l’Etablissement qui s’imaginent encore être propriétaires des voix de leurs (anciens ?) électeurs et des directeurs de conscience (s) légitimes.
Le FN ne confond pas, pas plus aujourd’hui qu’hier, les structures parlant au nom des français d’origine ou de confession juive, qu’il ne donne un quelconque crédit moral aux partis de l’établissement.
Les nombreux témoignages de sympathie reçus par le FN ces derniers mois, émanant de « membres de la communauté », pour reprendre le langage du Crif et de ses amis, démontrent là aussi qu’un mur est en train de tomber. Les oligarques du Système ont du souci à se faire.