Dans l’impossibilité de me joindre aujourd’hui à eux, Je tiens à exprimer mon entier soutien à tous ceux qui protestent en Avignon, ville marquée par l’admirable héritage des chefs de la chrétienté, contre l’exposition qui y est faite d’une prétendue « œuvre d’art » consistant en la photo d’un crucifix plongé dans l’urine de l’ « artiste ».
Qu’on ne vienne pas ici m’opposer la liberté d’expression, comme le fait la députée-maire UMP Marie-José Roig, qui s’en lave les mains -c’est le cas de le dire !
D’abord, parce que, si cette liberté existe, elle vaut aussi –et surtout- pour ceux qui expriment leur légitime dégoût.
Ensuite parce que, quand on privilégie ce type d’ « œuvre », on en censure d’autres.
Enfin, parce que cette ignominie n’est pas l’action d’un provocateur isolé ; elle est, du fait du financement public, IMPOSEE aux croyants qui sont aussi des contribuables, jusqu’à nouvel avis. L’exposition est accueillie dans un hôtel particulier du XVIIIe siècle appartenant à la ville, subventionné également par la région et par l’Etat.
Cette abjection n’est pas seulement odieuse ; elle est minable. Comme tant d’autres, elle ne traduit que l’incapacité de son auteur à créer de la beauté, ce qui est pourtant la finalité du travail de l’artiste. Ici l’ « artiste » Andres Serano n’a trouvé que ce moyen de se venger ainsi de sa propre impuissance.
Si l’auteur de cette saloperie ne reconnaît pas en Jésus de Nazareth « Celui qui devait venir » pour annoncer aux hommes le salut, il aurait au moins dû respecter en Lui le défenseur des humbles et des pauvres, effroyablement torturé et mis à mort par l’occupant.
La vérité, c’est que l’on ne se permettrait ce genre d’attitude avec les symboles d’aucune autre religion. La volonté d’insulter ceux qui, croyants ou non, sont attachés à leur héritage spirituel, ou tout simplement aux valeurs les plus élémentaires, est évidente.
Cette insulte a pour elle l’écume de pseudo-cultureux dont l’arrogance n’a d’égale que l’absence de talent. Y répondre est parfaitement légitime.