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Des « rêves » de François Hollande…à la Turquie dans l’Europe

Pour le plus grand agacement  des strauss-kahniens, François Hollande poursuit sa campagne à la primaire du  PS, encouragé par des sondages assez flatteurs et le silence du directeur du FMI, tenu par un   devoir de réserve qui l’empêche pour  l’instant de  dévoiler ses batteries. Pour son premier « grand » meeting hier soir  dans le théâtre de Rutebeuf, à Clichy-la-Garenne, l’ex compagnon, de Ségolène Royal a mis en avant sa connaissance et son empathie avec la France profonde. une manière, tel un vulgaire sarkozyste, de pointer implicitement le décalage entre le peuple français et le nomade  DSK vivant dans les hautes sphères de la finance mondialisée…

Pour autant, les projets communs entre les deux hommes sont nombreux en ce qu’ils partagent peu ou prou le même programme, les mêmes idées, les mêmes obsessions.

 « La droite, nous devons la battre par les élections, l’extrême droite, nous devons la combattre » a déclaré  M Hollande, qui a agité » la  « menace »  d’un nouveau 21 avril, d’une  qualification de Marine Le Pen au second tour de la présidentielle, concluant son allocution sur le thème du   « rêve français », du « rêve du Front populaire », du « rêve des alternances » dont il serait bien  évidemment l’incarnation.

« Rêve Français » et de justice sociale qui semble pourtant bien incompatible ave le  soutien renouvelé de M.  Hollande à l’Europe bruxelloise, ce dernier partageant avec M. Strauss-Kahn toutes les dérives de l’idéologie euromondialiste, à commencer par l’adhésion  de la Turquie à l’Europe, dont Minute nous révèle cette semaine  qu’elle aurait un coût particulièrement prohibitif.

En effet, note cet article, « tous les gouvernements de l’UE ont accepté le 16 décembre 2004 (…) d’entamer les négociations d’adhésion avec la Turquie. Celle-ci aurait vocation à bénéficier pleinement (d’une) politique de solidarité, financée par les fonds structurels européens. »

« La commission les avait évalués en 2005 à 22,4 milliards d’euros », sachant que  « les négociations se poursuivent » et selon  le président de la commission européenne,  José Manuel Barroso, « elles devraient aboutir entre 2013 et 2021. c’est gentil de nous en informer… »

Mais les chiffres annoncés sont  bidons rapporte l’hebdomadaire qui s’arrête sur le rapport d’un établissement allemand indépendant, le Gefra (Gesellschaft für Finanz und Regionalanalysen), rédigé le 6 janvier dernier par le professeur Gerhard Untiedt. Un rapport   qui a filtré dans les medias Outre-Rhin  et qui  a rapporté  « le coût réel des élargissements, à la demande du député européen chrétien démocrate Markus Pieper

Il est indiqué qu’en cas d’adhésion d’Ankara, « l’Etat turc ne recevrait pas moins de 124,9 milliards d’euros au titre des fonds structurels européens soit un tiers du montant total de ces fonds », sachant  que « les fonds structurels prévoient pour les exercices 2007 à 2013 un total de 350 milliards d’euros ». Sui le principaux bénéficiaires de ces fonds  sur les nations européennes qui ont rejoint l’UE en 2004 (Pologne, Tchéquie, Hongrie et celle prochaine de la Croatie), « en cas d’adhésion turque est-il expliqué, ces versements devraient être suspendus, à moins évidemment d’augmenter le budget global…de 40%. »

Le rapport du Gefra souligne également  que la Turquie a déjà perçu des contribuables français et  européens « un total de 3 milliards d’euros au titre d’aides diverses entre 2007 et 2010 ». « 781 millions seront encore versés à Ankara cette année et 900 autres millions sont  déjà engagés pour 2012 »

Minute s’arrête aussi sur la présence les 12 et 13  avril à Strasbourg du Premier ministre turc Recep Tayip Erdogan…qui y a lancé sa campagne électorale pour les législatives turques de juin prochain, « ne (pouvant) ignorer ses centaines de  milliers d’électeurs habitant le Grand Est de la France et l’Allemagne du Sud-Ouest ». 7000 d’entre eux sont venus l’acclamer  lors d’une réunion publique dans la capitale alsacienne.

Devant l’assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe, M. Erdogan a dénoncé « la montée du racisme, de la discrimination et de l’intolérance en Europe », réitérant son refus de « l’assimilation culturelle des turcs, la qualifiant une fois de plus de  crime contre l’humanité » ! « Il a par ailleurs vivement critiqué les pays qui refusent l’adhésion de son  pays à l’Union Européenne pour des raisons de politique intérieure »…

La veille, devant ses troupes rassemblées pour son meeting à Strasbourg, il a donné à cette occasion « de nouvelles instructions » : « Apprenez le Français mais le turc en premier (…). Participez à la  vie politique et sociale en France ! Soyez plus actifs dans les conseils municipaux ! ».

«  Sans le nommer, M. Erdogan  a aussi visé Nicolas Sarkozy en affirmant que « ceux qui agissent en Libye avec des visées électoralistes répondront devant l’histoire (…) Nous, nous ne  voyons pas dans la Libye les puits de pétrole et les minerais, nous y voyons nos frères et une civilisation commune. Emouvante déclaration d’un  chef  de gouvernement européen »… « Et de   poursuivre : La Libye appartient aux Libyens, l’Irak aux Irakiens, l’Afghanistan aux Afghans, Bahreïn aux Bahreïnis ! » 

Un constat qui devrait aussi pouvoir s’appliquer à l’Europe, les Européens devant rester maîtres chez eux  relève   Minute.  Un avis que ne partage pas à l’évidence M Erdogan,  mais dans ce cas d’espèce, le dirigeant turc est (aussi) sur la même longueur d’onde que les « pères spirituels » de l’Europe bruxelloise.

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