Le chef de l’Etat a ainsi compris qu’au delà de l’immigration clandestine, c’est bien la poursuite de l’immigration « légale », laquelle est la cause principale de l’invasion démographique de notre pays, qui est tout autant rejetée par une majorité de nos compatriotes…qu’ils votent ou non pour le FN.
«Nous devons nous poser la question de l’immigration légale», a-t-il déclaré, affirmant que le ministre Claude Guéant a « a eu raison de ne pas en faire une question idéologique». Il rapporte encore que si «la population active de la France augmente de 110.000 personnes par an», cela implique que pour faire reculer le chômage d’une unité, il faut avoir déjà créé 110.000 emplois. Imparable…
«Nous devons adapter l’immigration économique à ces réalités et faire en sorte que notre formation professionnelle réponde aux besoins de notre économie» poursuit-il. Non sans ambiguïté, puisqu’il ne précise pas si cette nécessaire adéquation entre les besoins du marché du travail et la formation des (futurs) salariés –il est vrai que 500 000 emplois ne trouvent pas preneurs chaque année…- commande impérativement de réduire drastiquement l’immigration de travail. Or, dans les faits, la baisse souhaitée par M Guéant de 20 000 immigrés non européens pénétrant sur le territoire français n’est pas à la hauteur du défi. M Sarkozy ne précise pas non plus que le nombre de cartes de séjour délivré annuellement –entre 180 000 et 200 000- a augmenté de 80 % par rapport à 2000 (114 000, à cette date…).
Le Président de la république relève encore qu’«avec nos difficultés à fournir un travail à tous nos nationaux et un chômage à 23% pour les étrangers non communautaires, nous devons nous poser la question de l’immigration légale: c’est du bon sens».
Question de « bon sens » mise en avant depuis des décennies par le Mouvement national, et nous ne bouderons pas notre plaisir de voir le chef de l’Etat, même avec cinquante trains de retard, ouvrir enfin les yeux sur le phénomène à un an de la présidentielle.
Cependant, au risque de nous répéter, le chef de l’Etat se refuse aussi à annoncer les seules vraies mesures, il est vrai « révolutionnaires », susceptibles d’inverser l’immigration massive, celles défendues par le FN.
A savoir, la fin du regroupement familial, la reforme du code de la nationalité avec la substitution du droit de la filiation au droit du sol ; l’arrêt des avantages sociaux et économiques aberrants dont bénéficient les étrangers non communautaires ; la mise ne place d’une politique de préférence nationale dans tous les domaine et d’une politique familiale digne de ce nom afin de permettre à notre pays d’assurer le renouvellement des générations sans « l’appui » de l’immigration planétaire.
Mais Nicolas Sarkozy n’a pas d’empathie pour le pays réel, incapable de percevoir la dimension charnelle du fait national, n’ayant au final qu’une vision assez abstraite, « comptable » de la France.
Il précise significativement dans ce même entretien, «qu’il n’a jamais été pour l’immigration zéro parce que les civilisations s’effondrent par la consanguinité et non pas le melting-pot».
Avec l’arrivée ces dernières décennies de 12 millions d’immigrés extra -européens sur notre sol, le risque de « consanguinité » nous parait pour le moins écarté, un jeune wolof ayant sans trop de problème la possibilité de trouver une épouse bambara à Saint-Denis, pour peu que leurs familles respectives soient d’accord…
Sinon, nous tenons à la disposition du chef de l’Etat la longue liste des nations et des civilisations qui au terme bien souvent d’un processus de décadence morale intellectuelle et/ ou économique, se sont écroulés, ont sombré dans la violence sous les coups de boutoirs des invasions démographiques, « pacifiques » ou non. Elles sont infiniment plus nombreuses que celles ayant succombé « à la consanguinité ». Mais peut être que M. Sarkozy a des exemples très précis à citer que nous ignorons