La Licra ajoute encore qu’elle n’est « pas étonnée de la réaction de la présidente du Front national, Marine Le Pen, qui a jugé scandaleuse cette levée d’immunité. En tendant ainsi la main à son ancien rival (sic) , en volant fraternellement au secours de M. Gollnisch, Marine Le Pen essaie à peu de frais de reconstruire l’unité de son parti, démontrant ainsi, contrairement à l’avis de plusieurs commentateurs, que le Front national n’a pas changé ».
Cette offensive de la Licra s’inscrit bien évidemment dans le cadre des échéances de 2012. On se souviendra que cette officine avait apporté son soutien au président du Crif, Richard Prasquier, dans le cadre des pressions exercées sur la direction de Radio J pour déprogrammer le passage prévu de la présidente du FN –voir notre article publié le 24 mars dernier.
Si la Licra entend, comme le Crif, s’arroger le droit de parler au nom des Français de confession ou d’origine juive, ce qui est une prétention assez exorbitante, elle est surtout à l’UMP ce que SOS racisme est au PS. A savoir, malgré les quelques critiques égrenées sur les (faiblardes) dispositions sur l’immigration prise par le gouvernement et sa majorité, une courroie de transmission, un relais d’opinion du sarkozysme.
Les attaques menées contre le FN, les propos insultants à l’encontre de sa présidente ou de Bruno Gollnisch, s’inscrivent dans une démarche visant à maintenir autour du Mouvement national un « cordon sanitaire » pour empêcher les Français de le rejoindre. Ce qui profite au premier chef à Nicolas Sarkozy, désigné par le député-maire UMP de Nice Christian Estrosi, en plein délire communautariste, comme « le candidat naturel des juifs ».
La Licra est présidée actuellement par l’avocat lyonnais Alain Jakubowicz, vieux militant anti-national. Lors de sa prise de fonction il a expliqué qu’il entendait lutter contre la réputation faite à cette officine de « rouler » uniquement pour sa communauté d’origine et de faire preuve d’une certaine forme d’hémiplégie intellectuelle, en maniant l’indignation sélective selon la nature des auteurs ou des victimes d’actes ou de propos racistes.
Ce qui explique la déclaration de son président selon laquelle –voir notre article en date du février 2010- il souhaitait que la Licra soit « connue et reconnue dans son combat contre le racisme au même titre qu’elle l’est dans son combat contre l’antisémitisme ». Ce qui n’a pas vraiment convaincu les associations et les sites arabo-musulmans de France et de Navarre…
Hier, Bruno Gollnisch a précisé qu’il n’entendait pas se soumettre sans combattre à l’odieuse décision prise contre lui sur injonction de la Licra : « Je vais l’attaquer devant la Cour de justice du Luxembourg et je vais faire le procès de la Licra, organisation stipendiaire dont l’action s’exerce à l’encontre de la liberté d’expression. »