Site icon Le blog de Bruno Gollnisch

L’Europe de « l’hyper-classe » et les Français

Le sondage publié lundi dernier  à l’occasion de la célébration  de  la journée de l’Europe dans Aujourd’hui en France et réalisé par l’institut TNS Sofres pour la Fondation pour l’innovation politique (Fondapol) est censé (devrait ?) mettre du baume au cœur aux thuriféraires de l’Europe de Bruxelles et de la zone euro. A l’étude des réponses aux questions posées, les Français seraient définitivement conquis par la propagande européiste. C’est en tout cas la lecture qui en  a été  faite par  le ministre des Affaires européennes, Laurent Wauquiez, qui juge que  cette étude prouve que « les Français sont sur le principe pro-européen ».  « Il y a un vrai socle d’adhésion qui est très fort », a-t-il déclaré à l’AFP. « Je considère a-t-il ajouté,  qu’il faut maintenant que les pro-européens repartent à l’offensive. Le fait de se laisser enfoncer par les bobards des eurosceptiques comme Mme (Marine) Le Pen et M. (Jean-Luc) Mélenchon, ça suffit ! »

Ainsi cette enquête   révèle que  67% des Français pensent qu’il faut conserver l’euro (30% sont favorables au retour du franc), 68% jugent que l’UE rend la France plus forte face aux Etats-Unis,  76%  que l’Union européenne assure la paix.

A bien y regarder, ce sondage  fait apparaître des sentiments plus contrastés. Invités à choisir dans une liste, les sentiments qui leur viennent à l’esprit en premier quand ils pensent à l’Europe ou à l’UE, les Français sont 30% à choisir « espoir », et presque autant à penser à « déception » (29%),  5% à évoquer le « rejet » et autant la « satisfaction ».  Surtout  une très  large majorité (82%) estime cependant l’euro responsable de l’augmentation du coût de la vie.

M. Wauquiez a donc été obligé de concéder qu’ « Il y a potentiellement une fracture sociale européenne, entre ceux pour qui ça va bien et qui y croient, et ceux pour qui ça va mal et n’y croient pas »,

Fracture qui pousse une large partie de nos compatriotes à réclamer un bonne dose de protectionnisme, mot honni par l’hyper-classe cosmopolite en général et la technocratie bruxelloise et l’UMPS en particulier. Ce que   révélait le sondage Ifop publié le  25 janvier dernier dans La Croix , la veille de l’ouverture  le 41e Forum économique mondial de Davos.

 Cette enquête indiquait ainsi que  92 % des Français souhaitent ainsi que l’on oblige « les entreprises qui délocalisent à rembourser les aides publiques qu’elles ont touchées », 90% exigent « une taxation  des produits qui ne respectent pas les conditions minimales de dignité des salariés ou qui pratiquent le dumping social, fiscal ou environnemental, 70% qu’il faut lutter «  contre les OPA conduites par des entreprises étrangères sur des entreprises françaises.  

 Ce que le directeur adjoint des études de l’Ifop Jérôme Fourquet, avec un réel sens de la litote expliquait comme le  résultat « d’une une vraie attente des populations pour la mise en place de nouvelles règles du jeu », la preuve, « désormais » « d’un clivage entre les élites et les populations  assez net sur ces sujets ».  A confirmer  le 22 avril 2012…

 

Quitter la version mobile