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Terra Nova : un rapport qui tombe à point…

Les réactions du PS à la chute de la maison Strauss-Kahn prennent un relief particulier à la lecture de la dernière note du think tank socialiste Terra Nova, cornaqué par Oliver Ferrand, dont le site de Marianne, sous la plume d’Hervé Nathan, se faisait l’écho le 10 mai. Une note que  Terra Nova a  « longuement hésité à révéler »,  dont les résultats sont « assez déstabilisants pour la gauche ».  Une  « note ravageuse intitulée « gauche : quelle majorité électorale pour 2012 ?, qui dresse un constat de divorce entre la classe ouvrière et la social-démocratie. »

 «Selon Terra Nova la classe ouvrière a définitivement basculé à droite, voire davantage. Elle ne partage plus les mêmes valeurs que la gauche. Et le nouveau noyau de la gauche est constitué des jeunes, des femmes, les « minorités », les diplômés.

« Ce constat n’est pas que français est-il noté :  lors d’un colloque réunissant les think tanks de gauche européens et américains en avril en Espagne, les têtes d’œufs de Terra Nova (…) se sont aperçues que leurs homologues étrangers partagent peu ou prou leurs préoccupations. »

« Le plus désespérant c’est que la nouvelle coalition qu’imagine Terra Nova pour remplacer l’ancienne (…) est loin d’être majoritaire. Baptisée  France de demain , elle comprend de plus des catégories peu dynamiques démographiquement (les jeunes) et/ou peu civiques (les minorités, en particulier immigrées votent peu). Le seul élément à la fois stable et massif serait le vote féminin, autrefois conservateur, aujourd’hui de plus en plus acquis aux « progressistes ». Cette coalition serait mobilisable sur « les valeurs » de gauche comme « l’émancipation », au détriment de la défense des intérêts des classes populaires. » 

Bref, «les socio-démocrates, souvent issus de la  deuxième gauche , qui animent Terra Nova (son conseil scientifique est présidé par Michel Rocard) théorisent donc ce que le PS n’ose pas avouer: à force de ne pas s’opposer au capitalisme, dont la forme actuelle est la mondialisation et la financiarisation, ils ont perdu le contact avec le peuple sociologique. Ils ne peuvent donc espérer gagner l’élection que par la division des bataillons électoraux de l’adversaire, la droite et l’extrême-droite ».

Rien d’étonnant à que ce ralliement définitif des partis de gauche aux mots d’ordre du   mondialisme,  s’oppose un  phénomène lui aussi à dimension européenne : la montée en puissance des mouvements nationaux et populistes.

Emergence d’un « Front populiste » qui, en France même, menace l’hégémonie  des deux courants principaux du  parti global mondialiste et libéral, l’UMP et le PS. Une caste qui de Nicolas Sarkozy à Dominique Strauss-Kahn, de François Hollande à Jean-Louis Borloo,  reste bien celle décrite  par  Emmanuel Beau de Loménie  dans sa  remarquable   somme « Les responsabilité des dynasties bourgeoises ».  Celle des «  grands habiles », constamment au service du Gros Argent monopoliste.

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