Dans ce climat délétère, le strauss-kahnien Pierre Moscovici (« un ami de trente ans ») était hier soir l’invité de l’émission de Guillaume Durand « Face aux Français » sur France 2 en compagnie de Michel Onfray…que l’on a connu plus prolixe. M. Moscovici a tenté son numéro d’équilibriste habituel, jugeant inacceptable les violences imputées à DSK si celles-ci étaient avérées. Une violence sexuelle qui n’était pas selon lui dans la nature de son ami « séducteur ».
Il a balayé au passage les accusations de harcèlements…pourtant de notoriété publique au PS, dixit une militante de base présente sur le plateau, mais apparemment ignorées par M. Moscovici en particulier, les dirigeants socialistes et les strauss-kahniens en général…
Pour le reste, même posture de cet apparatchik socialo-mondialiste pour tenter de prouver que le PS s’intéresse encore au peuple, donnant pour gage de son empathie avec celui-ci le fait qu’il est député de Montbéliard. Une circonscription du Doubs dans laquelle les ouvriers constituent effectivement une large partie de ses électeurs. Ouvriers qui ont « une psychologie complexe » a-t-il affirmé, en donnant pour preuve le fait que dans son fief, 30 % d’entre eux avaient voté pour Le Pen en 2002, le double que pour Jospin.
Rien de bien « complexe » à comprendre pourtant, la raison de cet abandon dans les urnes répond tout simplement à la prise de conscience croissante de la vraie nature du PS qui a définitivement renoncé à défendre ce qui reste du monde ouvrier, -voir le rapport du think tank socialiste Terra Nova que nous évoquions le 18 mai sur ce blog.
La journaliste anglo-saxonne Diana Johnstone le notait le 18 mai sur le site counter punch, article repris et traduit par des blogs en France : « le véritable scandale pour le Parti Socialiste est celui qu’il n’a même pas encore commencé à reconnaître : qu’il avait placé ses espoirs électoraux dans un champion du capitalisme financier mondial. En réalité, l’ère de Mitterrand a enterré le socialisme – voire même la social-démocratie – mais le Parti Socialiste a continué à s’autoproclamer la gauche. Il ne se réfère plus aux politiques économiques qui favorisent la classe ouvrière, mais, par-dessus tout, aux questions morales, telles que l’antiracisme et toutes sortes de bonnes intentions vagues (…). »
« Avec Dominique Strauss-Kahn », « défenseur enthousiaste du capital financier multinational », « la simple absence de socialisme évolua en quelque chose de plus vigoureux : la promotion sans réserve du capitalisme global », qu’il partage bien évidemment avec les « ténors » de l’UMP.
La ligne de partage séparant l’UMPS d’un côté et le Mouvement national de l’autre est très claire, a chacun de choisir son camp.