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L’arrestation de Mladic, quelle surprise…

Depuis la grand messe du G8 à Deauville, qui comme à chaque fois   accouche d’une souris, tant il est vrai que les réelles décisions ne sont pas prises dans ce cadre,    Nicolas Sarkozy a salué l’arrestation du  dernier « criminel de guerre » serbe d’importance  encore recherché. A savoir  Ratko Mladic, 69 ans,  ancien chef militaire des Serbes de Bosnie, inculpé de « génocide » par le Tribunal pénal international pour l’ex-Yougoslavie (TPIY) pour avoir passé par les armes  7000 hommes, bosniaques musulmans, à  Srebrenica en 1995. Sans rien retrancher à l’horreur de cette guerre, rappelons que le terme technique de génocide  ne saurait s’appliquer ici puisque les militaires serbes sous les ordres de Mladic ont  épargné à Srebenica les enfants, les femmes et les vieillards. Ajoutons encore que les « criminels » de guerre croates et musulmans de Bosnie, n’ont, eux, jamais été inquiétés.

Comme ne le sont  pas non  plus les islamo-mafieux de l’UCK pour le massacre des populations orthodoxes au Kosovo , femmes et  enfants compris, sur fond notamment  de trafic d’organes de serbes emprisonnés,  qui se poursuit actuellement et devant lequel la communauté internationale ferme « curieusement »  les yeux. Mais cette  politique de terreur et d’épuration ethnique est forcement moins condamnable puisqu’elle ne vise que les diables serbes…

Les Etats-Unis se sont dit également «ravis» de cette arrestation, tandis que La chef de la diplomatie européenne, Catherine Ashton demandait  que Ratko Mladic soit «transféré sans délai» devant le Tribunal pénal international pour l’ex-Yougoslavie (TPIY). Le procureur du TPIY, Serge Brammertz, a dit «reconnaître le travail accompli par les autorités serbes, en particulier le conseil de sécurité nationale et le groupe Action, pour appréhender Ratko Mladic.» Nicolas Sarkozy a donc  accueilli cette «décision courageuse du président serbe» comme une «très bonne nouvelle» et «une étape de plus vers l’intégration de la Serbie dans l’Union européenne».

Il n’aura échappé à personne que si les coïncidences  existent, invoquer le hasard comme explication de cette arrestation, alors même que la Serbie est en train de négocier son entrée  dans l’UE,  ne convainc pas grand monde, l’emprisonnement  de Ratko Mladic était en effet une condition à cette intégration.  Beaucoup de spécialistes affirment que l’endroit ou se cachait  Mladic ces dernières années était parfaitement connu de services de renseignements  serbes.

«Près de 16 ans après son inculpation pour génocide ainsi que d’autres crimes de guerre, son arrestation donne l’occasion que justice soit faite», s’est aussi  réjoui félicité le secrétaire général de l’Otan dans un communiqué. Alliance atlantique dont de nombreux serbes goutent assez peu la volonté  de se réunir à Belgrade les 13, 14 et 15 juin, avec l’accord   de l’actuel gouvernement serbe.

Dans un communiqué paru il y a quelques jours,  le Mouvement Ženes , « Femmes consciences de la Serbie »,  a demandé aux pouvoirs publics de revenir sur cette décision faute de quoi  il lancera  « un appel aux citoyens pour qu’ils se mobilisent et manifestent leur opposition à ce qui représente pour le peuple serbe une honte et une provocation ». Il s’agit de ne pas oublier que les attaques « sauvages »  de l’Otan contre la Serbie, « (ont tué) des milliers de ses citoyens et (blessé)  des dizaines de milliers d’autres. Douze ans après 78 jours de bombardement, des Serbes meurent encore, empoisonnés par l’utilisation de munitions à l’uranium appauvri et par l’emploi d’armes biologiques et bactériologiques. »

Il est rappelé que sur la forme, les dates choisies (pour cette réunion de  l’Otan)  correspondent (à deux jours près) à la fin des bombardements de l’Otan contre la Serbie le 11 juin 1999. Ils marquent la période des  accords de Kumanovo , cette duperie qui permit à l’Otan de pénétrer sans dommage au Kossovo et d’imposer dans la foulée la résolution 1244 de l’Onu, violée par les pays de l’Otan ayant reconnu ultérieurement une  indépendance du Kossovo qui ne figurait pas dans la résolution. «

Sur le fond, estime le Mouvement Zénes,  « l’Otan est une organisation qui n’a jamais eu pour objectif de protéger les peuples d’Europe mais a toujours servi les intérêts politico-militaires des Etats-Unis et du monde anglo-saxon. »

«Hier l’Otan justifiait son existence hier par le  danger soviétique et l’existence d’un « Pacte de Varsovie (…) Depuis, en partant à la conquête de l’Est européen et de l’Eurasie, l’Otan a montré son vrai visage qui n’est pas celui d’une alliance défensive des démocraties occidentales mais celui d’ un instrument de conquête des Etats-Unis et de la sphère atlantiste. »

 

 

 

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