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Mauvais « Presage », mauvais « genre » : une offensive contre la civilisation européenne

Nous évoquions il y a peu sur ce site le délire égalitariste et antidiscriminatoire qui fait qu’à   compter du 21 décembre 2012, les tarifs de certains contrats d’assurances augmenteront pour les femmes.  Les assureurs des États de l’Union européenne concernés seront tenus de mettre fin  à leur politique de différentiation des prix selon le sexe, les femmes ayant le grave handicap d’avoir moins d’accident que les hommes. Insupportable…Dans la même logique anti-différentialiste, mais avec des conséquences autrement plus graves, la doctrine du gender dont la grande papesse médiatique  est l’universitaire américaine   Judith Butler (photo),  fera désormais partie de l’enseignement  obligatoire des lycées français à partir de la rentrée 2011 ; elle sera  inscrite officiellement dans les nouveaux programmes de SVT de Première (S, L et ES). De nombreux parents d’élèves s’en sont d’ores et déjà émus.

Le gender (théorie du genre) est cette  fumeuse théorie constructiviste    née  dans les milieux de l’extrême gauche féministe, de la contre culture californienne des années 60, qui est  étudiée depuis 40 ans aux Etats-Unis.Elle   tente de nous persuader que  touteidentité différenciée est une construction socio-culturelle, laquelle  expliquerait uniquement les différences d’aptitudes entre hommes et femmes.

Nous relations sur ce blog en juin dernier  la décision de rendre obligatoire à Sciences-po dés la rentrée 2011 « l’étude des inégalités hommes-femmes », dans le cadre du Programme de recherche et d’enseignementdes savoirs sur le genre (Presage).

Le but étant de participer  à « la lutte contre les discriminations », « le projet était il expliqué «  entend dresser un pont (…) entre  la construction identitaire de la personne, prégnante aux Etats-Unis, et les inégalités socio-économiques. Par exemple, pour étudier la persistance des stéréotypes filles-garçons dans la petite enfance et à l’école, ou les conséquences pour le travail des femmes de la répartition inégale des tâches parentales et domestiques.»

Dans un long article publié sur le site altermédia il est rapporté que les chapitres qui seront soumis dans les différents manuels scolaires  aux lycéens sur cette question « sont une attaque en règle contre la loi morale naturelle, rejetant toute signification anthropologique et éthique à la différence naturelle des sexes.  Dans ce nivelage, la différence corporelle, appelée sexe, est minimisée, tandis que la dimension purement culturelle, appelée genre, est soulignée au maximum et considérée comme primordiale (…) ».

« Selon cette perspective anthropologique, la nature humaine n’aurait pas en elle-même des caractéristiques qui s’imposeraient de manière absolue : chaque personne pourrait se déterminer selon son bon vouloir, dès lors qu’elle serait libre de toute prédétermination liée à sa constitution essentielle ».« Pour le gender en effet, l’homme et la femme n’ont pas de dynamisme naturel qui les pousserait l’un vers l’autre, seuls les conditionnements sociaux rendraient compte de cette soi-disant inclination. »

« Les promoteurs du gender n’ont jamais caché vouloir faire de la subversion de l’éducation un axe essentiel de leur combat. Rien de tel pour formater les consciences des jeunes de tout un pays que de contrôler les programmes et les manuels scolaires. »

Comme nous le relations également sur ce blog , cette  inversion intellectuelle a été battue en brèche par Élizabeth Montfort qui a expliqué que selon la théorie du genre,   se considérer comme un homme ou une femme reviendrait donc «  à refuser de se construire soi-même, selon sa propre volonté souveraine, et à rester aliéné par son identité masculine ou féminine. C’est ce que résume un théoricien de cette nouvelle idéologie (…) pour être libre, l’individu doit pouvoir se choisir. Son droit le plus fondamental est le droit d’être moi, de se choisir en permanence alors que la nature impose d’être un homme ou une femme».

« Les théoriciens du genre déconstruisent l’universalité de la différence sexuelle entre l’homme et la femme sur lequel repose la société. Il s’agit pour eux d’affirmer ainsi que  chacun s’invente son genre qui peut évoluer au cours de la vie. […] Ce que je choisis est permis, puisque je l’ai choisi».

« Outre la déconstruction de l’identité sexuelle, le genre déconstruit la famille où la femme, selon ses idéologues,  est maintenue en esclavage, ce qui conditionne les enfants à accepter le mariage et la féminité comme naturels . La famille doit être désormais  choisie  et elle devient une variable polymorphe : monoparentale, homoparentale, recomposée ».

« Le genre inspire aussi des glissements sémantiques pour opérer sa déconstruction des identités, c’est la raison, par exemple, pour laquelle la parenté devient parentalité, il s’agit par là  d’opposer les trois composantes de la filiation : la filiation biologique, la filiation juridique et la filiation sociale, pour choisir celle qui convient».

Une offensive qui va de pair avec celle, plus générale?  visant à priver les Européens des repères essentiels sur lesquels s’appuient leur identité, leur civilisation, leur conception du monde. On le voit cette nouvelle attaque n’a rien d’anodine et bénéficie encore une fois, via le ministère de l’Education « nationale », de la complaisance criminelle de la « droite » aux affaires…

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