« Des termes proches de ceux utilisés en mars par le ministre de l’Education nationale qui, dans une lettre, estimait que les parents d’élèves qui accompagnent les sorties scolaires se placent «dans une situation comparable à celle des agents publics, auxquels s’applique la loi sur la laïcité à l’école »
Concrètement les femmes refusant de quitter le hidjab craignent de ne plus pouvoir accompagner notamment les enfants lors des sorties scolaires. Djazia Larachiche, « musulmane pratiquante » et déléguée FCPE argumente: «Pour les enfants, on n’est pas des extra-terrestres». «Je ne vais pas me départir de mes principes pour une visite scolaire précise-t-elle encore. Peut-être pourrais-je enfiler un bonnet. Comme lorsque j’étais à la fac.»
A défaut d’enfiler un bonnet, l’UMP recycle et compile les travaux de ses petits camarades. Le site Atlantico souligne que cette proposition de résolution du parti de Jean-François Copé, n’est innovant en rien. « Le code la laïcité ? Une proposition du HCI de 2010, ou de Dialogue & Initiatives en 2004. La neutralité des collaborateurs du service public ? Une proposition du HCI de 2007, 2010 et 2011, ou du Rapport Rossinot de 2006. Toutes les propositions qui sont formulées sont en réalité dans le débat public depuis plusieurs années, amenées par la Gauche comme par la Droite et surtout par une série de rapports d’experts commandés par les pouvoirs publics. Après des mois de débats houleux, l’UMP accouche ainsi d’une série de propositions très très consensuelles. »
« Le dernier paragraphe de la proposition de résolution de l’UMP ne manque pas de lyrisme, est-il encore rapporté quand il forme le vœu que la France fasse valoir dans le monde (…) sa conception d’une laïcité équilibrée et de la défense de la liberté religieuse, afin que les peuples qui cherchent la liberté puissent s’en inspirer . Modèle d’intelligence guidant l’Humanité, la France doit ainsi mettre en avant le principe de laïcité parce qu’il est un projet d’avenir pour consolider la communauté nationale ».
Au risque de nous répéter, la « consolidation de la communauté nationale » impose surtout d’en finir avec l’hypocrisie consistant à laisser croire que la conversion à la laïcité et à la religion des droits de l’homme peut s’imposer par des textes de lois…alors que les populations musulmanes sont déjà majoritaires dans de nombreux quartiers. Cette évolution démographique condamne d’avance cette résolution si les flux migratoires ne sont pas inversés.
Vingt-neuf femmes ont été verbalisées à la suite de contrôles d’identité alors qu’elles portaient un niqab, selon les chiffres fournis début mai par le ministre de l’Intérieur. Mais 20 minutes précisait qu’à Nice, « aucune n’a été poursuivie. Le procureur, Eric de Montgolfier, ne veut pas créer des martyres et envisage de les convoquer pour des rappels à la loi. »
Comme le rappelait Jean-Marie Le Pen il y a quelques années, un brin provocateur, la multiplication des porteurs de vêtements religieux et/ou « exotiques » dans nos rues a au moins comme avantage de rendre particulièrement perceptible à nos compatriotes la montée continue de l’immigration. Sachant que la jeune gauloise ou la vieille dame marchant dans un de nos quartiers babélisés craint plus pour son intégrité physique et son sac à main et quand elle croise une bande de racailles à casquette que quand elle rencontre des « barbus » sortant d’un « centre culturel islamique »… Le passage de la djellaba au jean n’est pas toujours un gage de sécurité et de progrès…