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Tous « fascistes » ? Le front des antinationaux…

Que  Jacques Chirac, homme de gauche ayant fait carrière à droite,  se fende d’une petite phrase « humoristique »  sur ses terres corréziennes  pour dire en substance, et en présence de l’intéressé,  qu’il votera François Hollande  en 2012 et c’est l’émoi dans le landerneau.  La question est  de savoir, au vu du passif et de la crédibilité de l’ancien président de la République,  si ce soutien n’est pas pire qu’une déclaration d’hostilité. A l’aune du catastrophique  bilan chiraquien, les dernières attaques contre l’opposition nationale du mari de Bernadette dans les colonnes du Figaro samedi, où il bégaye  que le FN est  «  un parti de nature raciste et xénophobe », relève presque du cadeau politique.

 Il en va de même pour le livre vendu sous le nom  de Nathalie Kosciusko-Morizet,  « Le Front antinational ». Celui-ci  permet au ministre de l’Ecologie de faire le tour de ses connaissances,  des plateaux et des rédactions parisiennes, au bilan carbone aussi faible que les réflexions ayant présidé à cette mauvaise compilation de tous les poncifs rabâchés sur le FN depuis vingt ans par l’aile droite du Système.

A défaut d’idées nouvelles, NKM pouvait espérer trouver des lecteurs au vu de l’intense plan média dont elle a bénéficié. Là aussi c’est raté si l’on en juge par l’article du Canard Enchaîné  repris par le site  d’E&R,  qui rapporte que la séance de dédicace du ministre à la FNAC Montparnasse a duré…cinq minutes.  Hormis les quelques militants UMP rameutés pour faire la claque, malgré les affiches  placardées depuis plusieurs jours pour annoncer  la venue de cette  « invitée exceptionnelle, il n’y  avait en effet  tout  bonnement personne !  Vexée,  Mme Kosciusko-Morizet s’est rapidement éclipsée. 

 Comme l’a souvent relevé Bruno Gollnisch, cette droite « morale » et « humaniste » là, qui y va de son petit crachat  sur le FN, est autrement plus discrète sur une des principales   raisons de l’ascension électorale de la droite nationale il y a vingt-cinq ans, à savoir la soumission de la classe politicienne aux diktats immigrationnistes d’un certain patronat. Quelques années auparavant, Georges Pompidou en avait  fait l’aveu dans ses mémoires.

 Le site de Marianne indiquait le 9 juin, à l’occasion de la réunion  des 27 ministres de l’Intérieur de l’UE  à Luxembourg pour traiter notamment des flux migratoires,  que  « nombreux sont ceux qui considèrent que Bruxelles doit prendre la main sur cette question ». Aux yeux de certains les gouvernements « nationaux » manifestent  encore trop de frilosité sur cette question, limitant  l’ouverture des vannes en grand,  pour ne pas se mettre totalement à dos leurs opinions publiques qui n’en peuvent.

 « L’affaire,  indique Marianne,  est aussi vieille que le capitalisme lui-même, qui a libéré le marché du travail. Dès lors, plus l’offre de celui-ci est abondante, plus son prix est bas. Concrètement, plus la file au bureau d’embauche est longue, plus ceux qui ont  la chance  d’avoir un emploi sont poussés à accepter des rémunérations et des garanties au rabais. »

 « (…) Business Europe (le nouveau nom de l’UNICE, le patronat européen) affirmait ainsi, dans une déclaration du 16 février 2011, que « les migrations économiques jouent un rôle clé pour les besoins de l’actuel et du futur marché du travail ». (…) A Bercy, Christine Lagarde ne dit pas autre chose (…). »

 Et de citer encore  le  président de la Fondation du Centre, l’ancien eurodéputé Jean-Louis Bourlanges,  qui affirmait dans Le Monde en date des 24-25 avril dernier, que  « le refus de toute immigration est une aberration intellectuelle et politique, une sorte d’utopie fasciste ». De là à en conclure que les Français et les Européens souhaitant garder la maîtrise de leur destin et de leur identité ne sont que des sous-développés et des  gibiers de potence…

 

 

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