En amont de cet article les internautes étaient priés de répondre aux questions suivantes : « Connaissez-vous des catholiques électeurs du Front national? », « Quelle explication donnez-vous à leur vote? » « Quels seraient vos arguments pour les dissuader de ce vote? », « Estimez-vous que l’Eglise catholique fait tout ce qu’elle peut pour endiguer l’influence du FN en France? », « Pensez-vous que le leadership de Marine Le Pen sur le FN rend ce parti plus dangereux qu’auparavant? ». A vos claviers, vous avez une heure…
M. Mercier affirme que si le FN a pu séduire des catholiques radicaux » il est « rejeté par l’Église comme parti païen (sic) » et que « pour de nombreux chrétiens, son idéologie reste suspecte ». Ce qui ne saurait être le cas certainement des modèles de partis chrétiens que sont entre autres le PS et l’UMP… Par charité chrétienne, nous ne relèverons pas les approximations historiques de l’auteur de ce papier, sa tentative assez indigente et naïve de dresser un parallèle entre l’idéologie maurassienne, l’excommunication de l’AF en 1926 par Pie XI (levée en 1939 ce qu’il ne précise pas) et le FN.
Comme une Ségolène Royal, ou une Caroline Fourrest, Jean Mercier écrit que dans les années 80, « Jean Marie Le Pen (proposa) cette tentation
de nouer le religieux et le politique, qui se matérialise par exemple avec sa prise en otage idéologique de Jeanne d’Arc » ! Il fustige même un Le Pen qui a eu le front de se faire photographier avec Jean-Paul II qu’il rencontra en avril 1985 au Vatican…horresco referens !
Suit la longue litanie des évêques de progrès qui, relayant les consignes d’excommunication du FN lancées par les cénacles, officines mondialistes et autres sectes faisant elles aussi profession d’humanisme et de tolérance, ont violemment attaqué les nationaux.
Albert Decourtray, ancien cardinal-archevêque de Lyon et président de la Conférence épiscopale, lançant publiquement dés 1985 ses anathèmes contre la droite nationale ; Jean Balland l’archevêque de Reims, en août 1992, qui « interdit l’accès des militants FN à sa cathédrale » ; Albert Rouet l’évêque de Poitiers qui en 1998 « refuse le baptême à un lepéniste ». Mgr Kratz l’évêque auxiliaire de Strasbourg qui en 2005 « demande sa démission à une enseignante de religion, candidate FN pour les législatives » ; « la quinzaine d’évêques qui appellent à ne pas voter pour un parti qui fait l’apologie du racisme et de l’exclusion » ; le cardinal « Jean-Marie Lustiger, qui ne cessera de dénoncer le néopaganisme du FN. »
De pieux exemples de harcèlements évangéliques, dont de nombreux militants frontistes ont été les témoins où les victimes, dont l’opprobre ne saurait bien sûr rejaillir sur l’ensemble du clergé français qui, certes plus silencieux, est souvent très éloigné, pour le moins, de toute hostilité militante vis-à-vis du FN…
Pour s’en moquer, M. Mercier cite encore les propos de Jean-Marie Le Pen, alors interrogé par Le Figaro Magazine : « Je suis croyant, mon credo, c’est celui de l’Église catholique romaine, celui que j’ai appris sur les genoux de ma mère, celui que les bons prêtres de mon enfance m’ont enseigné sur les bancs du catéchisme, celui qui a imprégné toute l’histoire de France depuis le baptême de Clovis et qui est, encore aujourd’hui professé par 80 % de Français. »
Et de conclure cet article par les propos de M. Poulat, cité plus haut : « Si on regarde en Europe la mouvance nationale populiste, le FN a été le seul parti à se réclamer à un moment de son histoire des valeurs catholiques. Mais c’est fini. Désormais il s’aligne sur la droite dure, avec la dénonciation de l’islam, mais sans référence au sacré. » La messe est dite ?
Alors, de même qu’il n’est pas nécessaire d’être chrétien pour faire sienne les valeurs du Décalogue, le FN est effectivement un Mouvement laïc, non confessionnel. Il accueille en son sein de nombreux catholiques, mais aussi des agnostiques, des athées, des adeptes d’autres religions. Ce qui hérisse finalement cette gauche chrétienne, c’est que plus que tout autre pourtant, le Front National défend les racines helléno-chrétiennes de notre civilisation.
Bruno Gollnisch l’a maint fois souligné, son programme comporte une vraie politique de défense et d’accueil de la vie, singulièrement absente chez les autres « grands partis » et s’inspire aussi assez largement de la doctrine sociale de l’Eglise, de l’esprit des grands penseurs catholiques soucieux de justice sociale que furent notamment un La Tour du Pin ou un Albert de Mun.
Un héritage trahi et dévoyé non seulement par tous les marchands du temple mondialiste, mais aussi plus largement par tous les progressistes qui encore et toujours préfèrent l’amour du lointain à l’amour du prochain.