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Conseil européen des 23 et 24 juin: la potion amère n’est pas réservée à la Grèce

 

Communiqué de Buno Gollnisch (24 juin)

Le Conseil européen a salué  les engagements pris par la Grèce pour « assainir » ses finances publiques, qui consistent essentiellement en de nouvelles baisses de revenus pour les ménages, un matraquage fiscal des classes moyennes, des privatisations massives sous tutelle internationale… toutes mesures gages que les difficultés économiques du pays iront en s’aggravant. Le sacrifice est fait sur l’autel de l’euro, avec l’accord de la majorité de la classe politique mais sous les hurlements indignés d’une population déjà saignée à blanc.

La presse nous a largement informés de ces conclusions. Elle nous dit moins, en revanche, que tous les pays de la zone euro ont vu passer au crible leurs propres plans d’austérité et  que le Conseil européen a approuvé les recommandations de Bruxelles à leur sujet.

Qu’en est-il pour nous ? Les engagements de la France sont jugés insuffisants et ses hypothèses de travail trop optimistes. On lui demande donc de réduire de plus de 1 % du PIB par an son déficit budgétaire, notamment par une réduction drastique des exonérations sociales et fiscales (et pas seulement des « niches »), d’adopter des mesures supplémentaires sur les retraites, mais aussi d’assouplir les règles encadrant les licenciements, de remettre en cause le salaire minimum et les professions réglementées, ainsi que de faire disparaître les entraves à la libre concurrence que sont les restrictions à l’ouverture des grandes surfaces et l’interdiction des ventes à perte… (cf. document SEC (2011) 806 final).

Silence, donc, sur ce qui nous attend. Silence également sur l’aspect de plus en plus contraignant de ces
recommandations, qui se renforcera avec l’adoption en juillet des lois européennes sur la gouvernance économique. Nous sommes sous tutelle de Bruxelles, mais les Français ne le savent pas encore !

 

 

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