Madame la Présidente,
Je me suis déjà exprimé sur ce rapport en première lecture, et hier dans le débat. Je ne voudrais pas revenir sur ce que j’ai déjà dit.
Il y a simplement une chose qui me frappe dans toute cette affaire. Je ne méconnais pas les impératifs de la sécurité routière mais, tout de même, la plupart des orateurs qui se sont exprimés hier dans le débat venaient des mouvances de gauche, d’extrême gauche, écologiste, et ils découvraient tout à coup les vertus de la répression: la répression comme moyen de rétablir l’ordre, la répression comme moyen d’assurer le respect des lois et la répression comme moyen de protéger les victimes.
Or, la plupart du temps, nous entendons, de la part de ces mêmes personnes et de ces mêmes courants politiques, un discours exactement inverse: qu’il s’agisse du trafic de drogue, qu’il s’agisse des violences urbaines, qu’il s’agisse des atteintes aux biens et qu’il s’agisse, même, des atteintes aux personnes. Là, il s’agit des gens qui n’auront pas mis leur ceinture de sécurité, qui auront éventuellement été flashés, comme dans mon pays, en roulant à 70 km/heure alors que la vitesse était limitée à 60, et pour ceux–là, la répression doit être implacable; c’est tout de même un paradoxe!