Je souscrits à la philosophie générale du rapport pour une meilleure information du consommateur sur les denrées alimentaires qu’il achète, notamment quant à la présence d’ingrédients allergènes ou quant aux indications d’origine de toutes les catégories de viande.
Cette dernière disposition est tout à fait cohérente avec ma conviction qu’il faut permettre aux consommateurs de choisir les produits de terroir produits le plus près possible de chez eux. C’est une de leurs aspirations légitimes : produire local et consommer local. Ce qui en plus évite les émissions de CO2 dus aux transports longue distance. Bizarre que vous n’y songiez jamais !
J’ai plus de réserves sur les indications nutritionnelles, tentative européenne de contrôler nos assiettes, nos comportements et nos traditions culinaires. Et je regrette enfin que l’obligation d’indiquer le mode d’abattage rituel, amendement miraculeusement adopté en commission il y a quelques semaines, se soit transformée en possibilité de commencer à réfléchir à l’éventualité d’une étude sur le sujet dans plusieurs années. Les défenseurs des animaux, les laïcs, agnostiques, chrétiens et indifférents continueront donc de consommer en toute opacité de la viande produite de manière ultra-excédentaire selon des pratiques qu’ils réprouvent, récusent, ou, tout simplement, ne veulent pas soutenir.
C’est pourquoi je me suis abstenu sur l’amendement de compromis.