La rapporteur reconnaît en principe qu’il appartient aux Etats de définir leur politique d’implantation de commerces. Mais il est dommage que tout le reste du rapport aille exactement dans le sens inverse, et dans celui des recommandations faites par Bruxelles à la France dans le cadre du semestre européen : il n’y aurait pas assez de concurrence dans le secteur, et toute règlementation de l’implantation de la grande distribution serait une entrave à ladite concurrence…
Etrangement, l’organisation oligopolistique de centrales d’achat, les abus de position dominante, comme certaines pratiques commerciales particulièrement critiquables ne semblent pas appeler de réaction. Et, pour ce qui est de la correction des relations asymétriques et non équitables entre les différents intervenants de la chaîne de distribution, de la production à la vente au détail, on s’en remet au dialogue entre les intervenants, ce qui est faire preuve d’un certain angélisme.
Priorité à la concurrence donc, version Bruxelles. Avec les conséquences que nous subissons tous : des agriculteurs ou des PME étranglés par des prix trop bas, des consommateurs lésés par des prix trop hauts, et au milieu, beaucoup d’intermédiaires qui se portent d’autant mieux que leurs marges, souvent injustifiées, sont énormes.
J’ai logiquement voté contre ce rapport.