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Haro sur les classes moyennes

Les 17 Etats membres de la zone euro sont parvenus à un accord hier à Bruxelles avec l’adoption d’un énième  plan d’aide ( de sauvetage ?) à  la Grèce. D’un montant de 158 milliards ( les Etats européens apporteront les deux tiers de la somme), il porte en germe le  risque  de provoquer un défaut de paiement du pays.  « Ce que nous faisons pour la Grèce, nous ne le ferons pour aucun autre pays de la zone euro », a déclaré Nicolas Sarkozy, faisant allusion à l’effort financier demandé  aux banques. « Dernier engagement, et pas des moindres, pris hier rapporte Le parisien  : un renforcement de la gouvernance de la zone euro. Un premier pas, sans doute, vers un gouvernement économique européen ».

 La   « fédéralisation économique totale de la zone euro » a été par ailleurs  dénoncée par Marine Le Pen dans une tribune publiée hier par le quotidien Les Echos.  «  Une superstructure monstrueuse, déjà baptisée ministère des Finances européen, déciderait dans l’opacité de nos politiques d’éducation, de santé, de sécurité. La fuite en avant fédérale suppose aussi un transfert financier massif de nos pays vers l’Europe du Sud et de l’Est, au détriment des Français les plus vulnérables. »

 « Il n’est pas difficile de comprendre que le contribuable français va être de nouveau  mis fortement à contribution pour sauver le maintien de la Grècedans la zone euro, -d’autant que notre pays va être obligé d’emprunter pour se faire-, et maintenir  le dogme de la viabilité de la monnaie unique  dans  l’ensemble des pays de l’euroland.

 Concomitance des dates, Benoite Taffin dynamique  présidente de Contribuables associés, ancien (excellent) maire du second arrondissement de Paris,  élue alors  sous une étiquette indépendante,  expliquait aujourd’hui que ce 22 juillet, marque symboliquement « la date à laquelle  les Français cessent de travailler pour le seul profit de la sphère publique et pourront enfin bénéficier des fruits de leur labeur. »

 « Selon nos calculs, effectués d’après notre source habituelle – l’OCDE –,cette année les dépenses publique ( État, collectivités locales, sécurité sociale) représentent 55,3 % du PIB. Rapporté au calendrier 2011, ce pourcentage équivaut à 202 jours de travail pour chaque Français » ;  « Plus de six mois et demi de servage pour payer les dépenses des administrations publiques! ». « Entre 1999 et 2009 rapporte encore  le site de l’association, ce jour avait oscillé entre le 10 et le 17 juillet » ; à titre de comparaison c’est la  mi-juin pour le contribuable allemand et début mai pour le contribuable helvétique…

« Cette année, la France est au deuxième rang des pays de l’OCDE, derrière le Danemark, où l’État est le plus glouton. Les citoyens de la zone euro commencent en moyenne à travailler pour leur propre profit et celui de leur famille plus de trois semaines avant les Français, et ceux de l’OCDE près d’un mois et demi avant. »

 Une  situation à mettre en exergue avec ce nouveau matraquage  (annoncé)  des  classes moyennes,  dénoncé plus généralement par Bruno Gollnisch,  et rapporté par un article du Figaro, soit  le  rapport  préconisant d’augmenter considérablement les frais d’inscription à l’université pour les classes moyennes (de 400 à 2000 euros), à l’instar de ce qui est pratiqué chez nos voisins britanniques (http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2011/07/14/01016-20110714ARTFIG00460-un-rapport-leve-le-tabou-des-frais-d-inscriptiona-la-fac.php)

 Comme nous le signale  un ami internaute, « ce rapport n’est probablement qu’un ballon-sonde destiné à tester la (non) réaction des Français. Raison de plus pour réagir, et vigoureusement  ».  Car de nouveau,  « on égratigne  les classes moyennes, qualifiées  de supérieures et qui seraient les principales bénéficiaires de l’université (?!), aisées trop aisées… »

 Il s’agit d’une « atteinte à la démocratie, au droit à l’accès à une formation que l’on nous présente comme une largesse de l’Etat alors que ces classes moyennes la financent déjà, du reste, par leurs impôts. En somme, ici aussi c’est la double peine. »

 «  Si l’on tient vraiment à s’inspirer de nos voisins d’outre-manche, poursuit-il,  il faut alors copier une autre de leurs mesures : la restriction des étudiants étrangers et en particulier des étudiants hors UE, dont ils admettent avec clairvoyance qu’il s’agit pour beaucoup de migrants économiques déguisés »

 Avec 45 000 visas étudiants en 2010 dont beaucoup ne mettent pas même le pied à l’université, la France pourrait aisément faire des économies sur cet investissement qui n’en est par un pour elle, quitte à conclure des accords bilatéraux avec des Etats qui souhaiteraient envoyer leurs jeunes étudier chez nous en finançant leurs études par des bourses ; accessoirement, étant les sponsors, ils choisiraient de manière plus pointilleuse leurs candidats; nous y gagnerions en qualité des étudiants, ils en tireraient un véritable bénéfice pour l’avenir de leur pays… où ils seraient instamment attendus une fois leurs études terminées. »

 Du bon  sens et une  saine gestion des deniers publics (qui sont avant tout ceux des Français) voilà tout simplement ce qu’attendent en effet  nos compatriotes qui en ont soupé des gaspillages et des ruineuses  constructions idéologiques des partis de l’Etablissement.

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