Certes, préciserons nous, les Etats-Unis ne peuvent être tenus comme seuls et uniques responsables des ravages du capitalisme spéculatif et de l’incapacité de l’Europe bruxelloise, avec ses tares et ses vices de forme, à assurer la prospérité économique des pays membres.
Mais Mme Parisot n’a pas tort de souligner que « la situation s’est tendue quand la Chine a commencé à faire la leçon aux États-Unis sur leur dette. Les Américains ont sans doute voulu alors repasser le mistigri à l’Europe ». «On a assisté à une sorte de guerre psychologique et à une tentative de déstabilisation de la zone euro ». « Voyez les rumeurs sur les banques françaises, qui se sont diffusées immédiatement alors qu’elles étaient absolument infondées ». « Nos banques sont parmi les plus solides au monde. Des unes de médias américains annonçaient pourtant la mort de telle ou telle et même la fin de la zone euro. Nous sommes passés d’attaques sur l’Espagne à des attaques sur l’Italie, puis sur la France, jusqu’à des rumeurs de dégradation de l’Allemagne la semaine dernière !» affirme encore Laurence Parisot.
Faut-il le rappeler, François Mitterrand en avait fait l’aveu au soir de sa vie, « nous sommes en guerre avec les Etats-Unis », « une guerre sans morts », mais impitoyable, sans merci, notamment sur le plan commercial. Un aveu confié mezzo voce , un éclair de lucidité à mettre en parallèle avec toute la politique des années 1981-1995, qui ne fut qu’un long abaissement devant les Etats-Unis, lequel a atteint de nouveaux sommets avec l’arrivée au pouvoir de « Sarkozy l’américain. »
Le blog de Bruno Gollnisch le relevait il ya quelques mois, au sujet de l’affrontement entre Boeing et Airbus, la première puissance mondiale –pour combien de temps encore ?- ne ménage pas ses coups pour affaiblir notre pays et plus largement le vieux continent qu’elle souhaite cantonner dans son rôle de colonie obéissante et déclinante. Comment reprocher d’ailleurs aux Américains de défendre leurs intérêts alors que les dirigeants français, européens et « bruxellois » s’accommodent fort bien de leur statut de dhimmi, ayant largement renoncé au rayonnement et l’affirmation de leur puissance ? La nature a horreur du vide.