C’est encore, ne nous le cachons pas, le point faible de l’opposition nationale aux yeux de beaucoup de nos compatriotes, prêts à franchir le pas du vote FN.
Pour autant, et c’est un phénomène relativement nouveau par son ampleur, les analyses développées par le FN sont désormais corroborées par des économistes, des sociologues, des démographes de tout premier plan qui ont rompu avec la langue de bois et le conformisme intellectuel. Cela est particulièrement vrai en ce qui concerne nos critiques de l’Europe de Bruxelles, de la mondialisation ou des conséquences de l’immigration anarchique.
C’est justement parce que le mur de la pensée unique et du politiquement correct se lézarde, écrasé par le poids de la réalité, que la candidate du FN est très vivement attaquée dans ce domaine, comme l’illustrent les derniers ouvrages parus contre elle. Nous évoquions hier celui de Laurence Parisot et de son bonne amie Rose Lapresle, succédant au très médiocre opus de NKM qui a rencontré un écho médiatique, inversement proportionnel à son nombre de lecteurs (moins de 2500 livres vendus). A croire que les sympathisants de l’UMP ne sont pas de gros lecteurs ou ne nourrissent pas les mêmes certitudes que le ministre de l’Ecologie aveuglé par sa bobo attitude…
Le site de TF1 note aussi que « Marine Le Pen entend ne pas oublier les fondamentaux de son public. Même si elle place désormais la sortie de l’euro et le social au centre de son programme, la présidente du Front National s’est voulue très offensive dimanche dernier sur l’immigration. Pour la très grande satisfaction des 2000 militants présents. »
Désireux de couper l’herbe sous le pied au FN sur ce point, Nicolas Sarkozy, Claude Guéant, ou encore les membres de la Droite Populaire, courant créé justement pour empêcher une hémorragie du peuple de droite vers le FN, multiplient les clins d’œil en direction de l’électorat national.
Un exercice qui a cependant ses limites : hier en sortant de l’Assemblée nationale, le ministre de l’Intérieur, s’est excusé platement de son audace, a savoir d’avoir fait un lien dimanche soir sur RTL entre immigration comorienne à Marseille et hausse de l’insécurité… la « triste copie de Bruno Gollnisch » aurait-elle eu peur de ses audaces ou s’est
elle fait taper sur les doigts ?
S’adressant aux lecteurs du Figaro, et adaptant son discours à son public comme tout bon sarkozyste qui se respecte, M. Guéant a retrouvé des accents plus droitiers. Interrogé hier sur le site de ce journal sur la question des prières publiques,
notamment à la Goutte d’or, il a affirmé, comme il l’avait fait dimanche au Grand Jury RTL-Le Figaro-LCI qu’ « il n’y aura plus de prières dans la rue dès le 16 septembre. Si, d’aventure, il y a des récalcitrants, nous y mettrons fin. »
En contrepartie, l’Etat a livré aux mahométans, une caserne de pompier boulevard Ney (XVIIIè arrondissement de Paris) et se soumettra aux exigences des associations musulmanes. Le Point rapporte que l’imam Hamza a fait la fine bouche dénonçant le « retard » pris par les travaux , s’indignant que « les revendications des fidèles musulmans ne sont pas entièrement satisfaites. Il cite la pose de la moquette, la mise en place d’une salle d’ablutions pour les femmes, le loyer et le temps d’utilisation du lieu. »
Les contribuables français quoi qu’en dise M. Guéant, seront donc sollicités, comme ils le sont dans de très nombreuses municipalités dirigées par un maire UMP ou de gauche qui ont multiplié les baux emphytéotiques pour permettre l’érection d’un lieu de culte musulman. Car comme le rapporte encore Le Point, « Sous l’impulsion des mairies de Paris et du 18e, un institut des cultures d’islam de 4 000 m2 –comprendre une mosquée, NDLR- , confié à l’architecte Yves Lion, sera achevé en 2013. La ville de Paris va investir 23 millions d’euros dans la partie culturelle (hypocrisie quand tu nous tiens ! NDLR), et l’association cultuelle musulmane sept millions d’euros dans la construction de cet institut.
Dans le Figaro, Claude Guéant se félicite encore que « la France compte 2 000 mosquées et salles de prière. En dix ans, il s’en est créé un millier. Et nous avons connaissance aujourd’hui d’à peu près 200 projets »…avant de s’inquiéter de «la montée du communautarisme ». « Il est important que notre pays reste un pays très unitaire, complètement attaché et fidèle à un certain nombre de valeurs et de principes, à une façon de vivre. C’est la raison pour laquelle, j’agis pour maîtriser les flux migratoires (sic) et pour favoriser une meilleure intégration des étrangers que nous accueillons en France. »
En fait de maîtrise des flux migratoires, ils se poursuivent pourtant à haut débit. Ce sont eux qui alimentent mécaniquement le communautarisme en France et en Europe, et pas uniquement sur une base religieuse. L’arbre de l’islam ne doit pas cacher la forêt d’une babélisation multiconflictuelle, avec son cortège de haines ethniques, de racisme, de violences, de revendications diverses qu’il serait intellectuellement malhonnête
d’attribuer uniquement aux musulmans ou a certains d’entre eux.
Les émeutes qui ont secoué l’Angleterre dernièrement n’ont d’ailleurs pas impliqué majoritairement des musulmans originaires du sous-continent indien ou du Pakistan, très nombreux outre-Manche, mais des Jamaïcains et autres ressortissants « chrétiens » des Antilles anglophones. De la même façon que les immigrés qui abusent de notre générosité ou les bandes de racailles qui sévissent dans nos banlieues ne fréquentent pas forcément les écoles coraniques…