Rentrée parlementaire
La semaine dernière, Bruno Gollnisch connaissait une double rentrée : à l’Université de Lyon III, où il reprenait son enseignement, et à Strasbourg, pour la première session du Parlement européen après l’été.
Comme d’habitude, le Parlement européen a parlé de tout : de terrorisme, d’immigration, de crise économique, du budget 2012 de l’Union européenne, de Libye, de Syrie et de paix au Moyen-Orient, de sécurité des plateformes pétrolière off-shore, d’approvisionnement en matières premières, de famine en Afrique, de qualité de la législation européenne ou encore de corruption et de droits des femmes. Point commun à tous ces débats : il faut toujours plus d’Union européenne pour créer les problèmes… que nous n’aurions pas eus sans elle ! Et tout est de la faute des Etats ! Invité en séance solennelle, le Président de la République polonaise, qui assure la présidence tournante du Conseil, n’a pu s’empêcher de sortir cette rengaine.
À retenir
- La crise : il faut régler le problème des dettes souveraines en permettant à l’Union européenne elle-même de s’endetter (les euro-obligations proposées par M. Barroso, le Président de la Commission européenne) et en créant un gouvernement économique européen. Bien sûr, l’euro doit être sauvé à tout prix, et surtout au prix de la régression sociale généralisée, de peur que sa chute n’entraîne toute l’Union européenne à sa suite. Mais c’est bien le plan de rigueur imposé par le FMI, la Banque Centrale européenne et la Commission de Bruxelles qui est en train d’achever de ruiner la Grèce et préfigure ce qui nous attend.
- L’immigration : les pouvoirs de « l’agence européenne pour la gestion de la coopération opérationnelle aux frontières extérieures », plus connue sous le nom de Frontex, doivent être renforcés. Mais l’impératif de respect des droits de l’homme doit primer (comprendre : laisser entrer tout candidat à l’immigration économique qui se réclamerait du droit d’asile !), ce qui ruine le renforcement des capacités opérationnelles de l’agence.
- Le budget 2012 : à l’heure où les contribuables européens subissent les politiques de rigueur de leurs gouvernements respectifs, les députés européens et la Commission de Bruxelles réclament une augmentation du budget de l’UE de près de 5 % ! Or, ce sont ces mêmes contribuables qui alimentent le budget européen par leurs impôts. Il faut savoir que l’UE coûte déjà aux Français 7 milliards d’euros par an.
- Terrorisme : hommage aux morts du 11 septembre, tuerie d’Oslo et rapport sur la lutte anti-terroriste dans l’Union étaient au menu. Le vote de ce dernier a été renvoyé à une session ultérieure de peur de le voir rejeté. Le texte traduit en effet une profonde méconnaissance du terrorisme et des moyens de lutter contre lui. Quant à l’évocation de ce qui s’est passé en Norvège cet été, loin d’être l’hommage annoncé aux victimes, elle a été instrumentalisée par certains députés pour faire un amalgame scandaleux entre ces actes et les mouvements dits « populistes », et par Daniel Cohn-Bendit pour s’en prendre à Jean-Marie Le Pen. Les vidéos de cet incident ont été largement diffusées sur internet.
Interventions au PE
