Selon un premier décompte de l’AFP portant sur le 1er tour et les 30 départements métropolitains hors Île-de-France concernés par le scrutin, « le FN a triplé ses voix de grands électeurs par rapport à 2001, passant de 300 à 1.031. Arriver à des scores comme ceux-là, c’est évidemment un événement politiquement très révélateur», a estimé Marine Le Pen, en rappelant qu’en 2001 (son Mouvement) «avait (pourtant) beaucoup plus d’élus ».
Ainsi, malgré le poids écrasant de l’UMPS, sa clientèle captive, son clientélisme, ses gros bataillons de députés, de conseillers généraux, régionaux, de maires, de conseillers municipaux (et de délégués des conseils municipaux) qui élisent les sénateurs, il s’est trouvé un nombre sans précédent d’élus pour braver les consignes.
C’est non seulement de bon augure dans le cadre de la recherche des parrainages pour Marine Le Pen à la présidentielle, mais cela est aussi l’éclatante confirmation que la campagne de haine anti-FN qui se développe depuis plusieurs semaines dans les médias est sans effet sur le pays réel. Un pays réel qui ouvre les yeux, ce qui induit fatalement que la diabolisation du Front National tombe d’elle-même comme l’a avancé Bruno Gollnisch.