J’ai approuvé le rapport Béres visant à prolonger jusqu’à fin 2013 l’extension du Fonds d’Ajustement à la Mondialisation. Cette extension vise à aider les travailleurs licenciés du fait de la crise en cours.
La résolution sur l’avenir de ce fonds me laisse plus dubitatif. Certes son existence est la preuve que l’Union européenne peut avoir conscience que la mondialisation est un phénomène destructeur d’emplois en Europe, même si elle sous-estime le phénomène et qu’elle le fait à des fins de propagande.
Je vote régulièrement en faveur des aides issues de ce fonds, parce qu’elles sont destinées aux travailleurs et non aux entreprises et que ce n’est, en quelque sorte, qu’une juste mais insuffisante participation de l’Union à la réparation des dégâts qu’elle provoque.
Mais le Fonds ne devrait n’être qu’une aide transitoire dans l’attente de la mise en œuvre de profonds changements d’orientations politiques, notamment de la politique commerciale de l’Union européenne. Or, ce n’est pas le cas, c’est même le contraire.
Dans ces conditions, la pérennisation proposée, que ce soit sous forme d’un nouveau fonds structurel ou d’une ligne budgétaire dédiée, me semble à la fois dérisoire et démagogique.