Né à Saint-Maurice, (Val-de-Marne), de parents algériens d’origine kabyle, l’évolution politique de Karim Ouchikh est à la fois la marque d’une cohérence intellectuelle et une preuve supplémentaire du pouvoir d’attraction grandissant de l’opposition nationale.
Dans un entretien accordé au site Les manants du roi, il dénonçait très logiquement « la domination d’une Commission de Bruxelles aux ambitions supranationales ». Mais il relevait aussi que « l’un des vices cachés de la construction européenne est de n’avoir jamais osé affirmer la réalité de ses racines qui, nées d’une prestigieuse civilisation gréco-latine, sont en réalité essentiellement chrétiennes à mes yeux… (…) nous sommes gouvernés, en France comme ailleurs, par des oligarchies totalement déracinées et déconnectées du réel, et qui veulent imposer aux peuples une Europe artificielle, bâtie sur une construction juridique hors-sol. »
Patriote, mais certainement pas jacobin, Karim Ouchikh notait tout aussi justement que « la France s’est construite au fil de sédimentations historiques successives qu’il nous faut accepter entièrement, sans reniements. C’est pourquoi je ne me range en rien parmi ceux qui estiment, dans une terrible amnésie, que la France est née sous “X” en 1789 (…). L’ensemble de ce patrimoine historique fait corps, charnellement, avec la mémoire de notre pays. »
L’année dernière, notre blog avait relayé le combat de Me Ouchikh pour alerter l’opinion sur la responsabilité scandaleuse de la droite aux affaires dans le délabrement de la basilique Saint Denis. Une « nécropole où reposent 43 rois, 32 reines, des princes et des chevaliers, qui incarnent les mille cinq cents ans de l’histoire de France », « laissé aujourd’hui à l’abandon dans la parfaite indifférence des pouvoirs publics ». Ce ne fut d’ailleurs pas un hasard si Bruno Gollnisch avait lancé officiellement et symboliquement sa campagne interne au pied de ce monument.
« Peut-on sans inconséquence aimer la France et œuvrer à son rayonnement, en reniant dans le même temps les racines de son passé ? A cette interrogation, essentielle en ces temps où l’inconstance des convictions le dispute à l’incertitude des esprits, il est des renoncements qui en disent davantage que bien des discours » écrivait alors Karim Ouchikh.
Son engagement aux côtés de Marine prouve à l’évidence qu’il ne souffre en rien de cette débilité d’esprit qu’il pointait ici. Candidate nationale que tous les souverainistes conséquents se devront de rejoindre s’ils veulent réellement faire entendre leur voix et peser favorablement sur le destin de la France.