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Serbie : un pied dans l’UE, le prix à payer…

Le Figaro rapportait aujourd’hui que « la Commission(européenne) a entrouvert hier la porte à la Serbie (…). Belgrade se voit gratifiée pour l’arrestation, en mai et en juillet, de Ratko Mladic et de Goran Hadzic, les deux derniers criminels de guerre serbes encore recherchés par le Tribunal pénal international pour l’ex-Yougoslavie. » Lors du G8 à Deauville en mai dernier, ajouterons nous, Nicolas Sarkozy avait en effet  accueilli  l’arrestation de Mladic  comme une «très bonne nouvelle» et «une étape de plus vers l’intégration de la Serbie dans l’Union européenne». Au nombre des étapes nécessaires, figurait  aussi l’autorisation de la Gay Pride à Belgrade en octobre  2010. Une première  que son organisateur, Lazar Pavlovitch, mettait alors  sur le compte du désir du gouvernement serbe  d’avoir « une bonne image à Bruxelles et (de)  faciliter les négociations pour l’adhésion de la Serbie à l’UE ».

Le Figaro souligne que «  la Commission, qui propose (d’accorder à la Serbie)  le statut de pays candidat, lie cependant sa recommandation à la reprise des pourparlers, aujourd’hui suspendus, avec le Kosovo. Tout comme cinq autres pays de l’UE, la Serbie ne reconnaît pas l’indépendance de son ancienne province. Fier de ces propositions, le président serbe Boris Tadic a estimé mercredi que son pays pourrait obtenir le statut de candidat en décembre. Pour cela, Belgrade aura encore besoin de l’aval unanime des 27 États membres de l’UE. L’Allemagne, notamment, a exprimé de fortes réserves. »

Au Kosovo cependant, la minorité serbe continue de vivre sous la terreur que fait régner les milices islamistes…dont les agissements sont largement couverts par les forces de l’Otan présentes sur place (KFOR). L’association Solidarité Kosovo en faisait état dernièrement,  le 3 octobre « un Serbe a été assassiné  à Orahovac, au Kosovo, et son fils blessé. Des hommes ont fait feu sur les deux victimes en raison de leur appartenance ethnique et religieuse ». « Quelques jours plus tôt, le mardi 27 septembre, la  KFOR a ouvert le feu sur la population civile serbe qui manifestait contre la tentative de prise de contrôle du nord Kosovo (à majorité chrétienne) par le gouvernement musulman de Pristina. »

« Dans ce climat d’extrême tension, l’Otan a contribué à aggraver la situation en prenant position en faveur des Albanais. » Pourtant, est-il justement rappelé,  « selon la résolution 1244 de l’ONU, l’Otan  dispose d’un rôle purement  militaire : assurer la paix et la sécurité dans la plus stricte neutralité politique. Sa mission est donc de protéger les populations désarmées des exactions et non de les violenter ! Alors que le président serbe, Boris Tadic et le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov ont demandé l’arrêt des violences, l’Union européenne a, quant à elle, apporté tout son soutien à l’Otan… » Ajoutons encore que cette  résolution 1244 a aussi  été  violée  par les pays de l’Otan ayant reconnu ultérieurement une  indépendance du Kosovo qui ne figurait pas dans la résolution.  

Nous  l’évoquions sur ce blog lors de l’annonce de l’arrestation de Ratko Mladic,   ancien chef militaire des Serbes de Bosnie,  les criminels islamo-mafieux de l’UCK n’ont eux, jamais été inquiétés pour le massacre des populations orthodoxes au Kosovo, femmes et  enfants compris, sur fond notamment  de trafic d’organes de serbes emprisonnés. Pas de quoi bouleverser nos professionnels de la défense des droits de l’homme à géométrie variable. 

En mars 2008, Bruno Gollnisch relevait  dans l’enceinte du Parlement européen « le point commun à des questions aussi diverses que celles du Kosovo et du Tibet : les conséquences de la politique d’immigration sur les peuples indigènes. L’immigration albanaise au Kosovo a préludé à l’élimination des Serbes de ce territoire, comme l’immigration chinoise de l’ethnie Han encouragée, organisée, aujourd’hui majoritaire, dépossède les Tibétains de leur territoire et de leurs libertés. »

« Ces conséquences sont terribles, ajoutait-il, mais ce qu’il y a de plus terrible encore c’est que, non contents de nous masquer cette réalité, nous laissons de tels processus s’enclencher en de multiples points de nos propres territoires ». Avec la complicité  des idéologues xénomaniaques  bruxellois qui s’évertuent à bafouer, criminaliser et éradiquer tout sursaut salvateur  des peuples européens.

 

 

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