Au terme de cet accord laborieux, Le Figaro rapporte que les dirigeants de l’euroland ont acté, au terme « d’intenses négociations menées en parallèle avec les banques créancières », « une décote de 50 % sur les titres de la dette grecque ». « Soit un effort de 100 milliards d’euros sur un total d’endettement public du pays de 350 milliards d’euros », qui « (lève) le dernier obstacle à un vaste plan de réponse à la crise de la dette. » La directrice générale du FMI Christine Lagarde et le président de la Banque centrale européenne (BCE) Jean-Claude Trichet ont salué respectivement des «progrès substantiels» et es «décisions extrêmement importantes.»
« Cette contribution du secteur privé poursuit le quotidien, associée à un effort des États de la zone euro de 130 milliards d’euros, permettra de ramener la dette grecque de plus de 160% du PIB aujourd’hui à 120% en 2020, a ajouté le président français. Nicolas Sarkozy a également affirmé que les moyens du fonds de secours de la zone euro (FESF) seraient «démultipliés» de manière à atteindre «1400 milliards de dollars», soit «1000 milliards d’euros environ.»
Une crise qui a confirmé le déclin de la France au sein du couple franco-allemand. C’est bien l’Allemagne qui pris le leadership de l’Europe constate implicitement Le Figaro qui note que c’est Berlin qui « a poussé le plus fort pour une décote importante (des titres de la dette grecque), en menaçant de passer par la manière forte, à savoir une restructuration imposée de la dette grecque qui aurait lourdement pénalisé les banques créancières. La France et la Banque centrale européenne sont apparues en retrait, par crainte de déclencher une réaction en chaîne catastrophique aussi bien pour le système financier que pour d’autres pays endettés, comme l’Italie et l’Espagne.»
Rappelons en effet que le Fonds européen de stabilité financière (FESF), même recapitalisé, n’est toujours pas en mesure de faire face à un défaut de paiement de l’Italie qui se profile. Nous l’évoquions le 25 octobre, citant un article de La tribune, « À 1.900 milliards d’euros, l’endettement accumulé par les autorités publiques transalpines n’est pas gérable à coups de FESF, même plus efficient».
C’est donc vers la Chine que Nicolas Sarkozy tourne ses espoirs, annonçant son intention de faire appel à son homologue chinois, Hu Jintao, afin de discuter d’une participation de la Chine au FESF, via la création d’un fonds de garantie privé, pour faire face à la crise de la dette.
Une Chine il est vrai directement affectée par la chute de la maison Europe: la croissance annuelle des exportations chinoises en Europe a diminué de plus de moitié en août, le rythme de croissance des exportations chinoises est au plus bas depuis sept mois. Ce droit d’ingérence et de contrôle sur les finances européennes octroyé à une Chine conquérante, l’entrée du dragon chinois dans la bergerie bruxelloise est-elle vraiment la seule solution et une bonne nouvelle ? Nous répondions à cette question dans notre article publié le 18 octobre.