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Christianophobie et « art contemporain » : un symptôme

Le peuple,  on le constate de nouveau  à la lumières des bouleversements récents,  est toujours suspect de mal-pensance. Qu’on lui donne la parole et il vote « en dehors des clous ». c’était vrai hier des Algériens votant pour les candidats du FIS, des  Palestiniens de Gaza  pour ceux du Hamas, des Turcs plebiscitant  les islamo-conservateurs de l’AKP, des Français et Néerlandais  rejetant par referendum la constitution européenne… Foulant au pied  pareillement  les consignes des « humanistes éclairés »,  les Tunisiens accordent aujourd’hui largement leurs suffrages aux nationalistes islamistes, demain peut être les Egyptiens, les Libyens,  les Grecs, et de nouveau nos  compatriotes  en 2012 braveront également  les oukazes …Ces votes là, sous  nos latitudes où au sud de la Méditerranée, même quand ils nous inquiètent et nous déplaisent,  ont un ressort commun : la volonté des peuples de défendre leur identité particulière. Une volonté de résister aux attaques contre l’identité de notre civilisation française et  européenne qui explique aussi  le succès rencontré par la manifestation  de l’Institut Civitas à Paris, samedi après-midi, pour protester contre le déferlement de la christianophobie.

Un  cortège qui a rassemblé « 1 500 manifestants selon la police, 5 000 selon les organisateurs », a rapporté lundi le quotidien La Croix ,  pour protester contre deux pièces subventionnées par nos impôts – Sur le concept du visage du Fils de Dieu de Romeo Castellucci et  Golgota Picnic  de Rodrigo Garcia– et pour lequel  « l’institut Civitas a réussi à mobiliser au-delà de son cercle traditionnel. »

« Le matin même, sur Radio Notre-Dame, indique le quotidien, le cardinal André Vingt-Trois, archevêque de Paris et président de la Conférence des évêques de France, avait condamné fermement les violences commises au Théâtre de la Ville –celles qui ont visé  les manifestants ?, NDLR-  et rappelé que les manifestants ne disposaient d’aucun mandat pour défendre l’Église. »

Certes, mais cette affaire invite plus largement à nous interroger , que l’on soit croyant ou non, non pas tant sur les limites de la nécessaire liberté d’expression, que  sur le climat de décomposition avancée de nos sociétés,   qui rend possible, visible de tels « jaillissements artistiques ». Au delà de ses conséquences dans le cas présent, le fait comme l’a noté Bruno Gollnisch  que ce sont toujours les chrétiens qui sont attaqués dans leur foi grâce à un  financement public,  la cause en réside bien dans  la grave perte de repères d’une Europe en déclin, dont l’art contemporain plus généralement est la parfaite illustration.

Comme l’a relevé Jeanne Smits dans Présent, « Il n’est pas neutre (de faire) déverser (sur le visage du Christ)  des excréments, quel que soit le but poursuivi. Il n’est pas neutre, je dirais qu’il n’est pas acceptable de faire évoluer un vieillard sur scène en vidant ses intestins. Il est des gestes, des attitudes, des actes qui relèvent de l’intimité. L’art contemporain (et le cinéma pornographique) n’accepte pas ces limites. Et son pari de désacralisation, de profanation, de refus de toute pudeur et de toute contrainte est gagné dès lors qu’on accepte de dépasser le fait, pour rechercher l’intention. »

Un « pari » sur lequel prospèrent indirectement  notamment les forces   en pleine ascension   aux abords de la vieille Europe, lesquelles  considèrent que notre  monde décadent et habité par la haine de soi n’en a fatalement  plus pour longtemps…

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