Au nombre de celles-ci, figure bien évidemment la nécessité de lutter contre les dérives d’une décentralisation non maîtrisée, cause de gaspillages phénoménaux. Le rapport de la Cour des comptes rendu public en décembre 2009, était très critique avec la politique de gribouille de l’UMP dans sa gestion des effectifs de la fonction publique, lesquels ont augmenté de 36% entre 1980 et 2008 -l’emploi total en France a progressé deux fois moins vite dans le même laps de temps-, soit 1,4 million d’agents supplémentaires.
Les trois fonctions publiques (Etat, collectivités territoriales et hôpitaux) emploient au total 5,3 millions d’agents -l’équivalent d’un peu plus de 20% de l’emploi total en France-, dont près de la moitié (2,5 millions) appartiennent à l’Etat. Le coût moyen pour l’Etat d’un fonctionnaire tout au long de sa vie était estimé à environ 3,5 millions d’euros…
Une progression dans ce même laps de temps, qui résulte en effet essentiellement des embauches dans les collectivités territoriales (+71%), soit 650 000 fonctionnaires locaux, collectivités qui ont vu leurs dépenses grimper de 54% depuis 2001, 75 Milliards d’euros de plus par an !
Marine Le Pen le relevait encore à l’occasion des élections régionales de mars 2010, lorsque l’Etat supprime 35000 postes dans les écoles, les gendarmeries, les commissariats, les casernes les tribunaux, les collectivités locales en créaient dans le même temps 87 000 ! Les communes ont notamment embauché à tour de bras : +50%. Or, un nouvel échelon prend une nouvelle importance « l’intercommunalité », et l’Etat veut même en créer un nouveau, les « métropoles ». Un prétexte, une occasion pour le système, chacun l’aura compris, pour distribuer des postes de président et de vice-président aux maires. L’intercommunalité, les communautés de communes, les communautés urbaines nous coûtent déjà 4 milliards d’euros par an, les frais de personnel grimpent de 15% par an depuis 1997 selon un rapport du Sénat.
Une décentralisation « puits sans fond », qui dérive clairement en clientélisme local, comme n’a cessé de le dénoncer Bruno Gollnisch. « La dérive des régions est telle notait-il en mars 2010, que l’on pourrait s’interroger sur la légitimité de leur existence qui fait de la France un pays suradministré par rapport aux autres pays développés de taille moyenne. »
« A titre d’exemple le Japon, dont le territoire est moins large que le nôtre, beaucoup plus étiré et morcelé, a des besoins administratifs comparables sur le plan de la géographie, mais plus du double des nôtres si l’on tient compte de ses 127 millions d’habitants. »
« Or, il a 4 fois moins de communes, 2 fois moins de départements. Il ignore les communautés urbaines (les départements métropolitains en tiennent lieu). Il ne connaît pas l’échelon régional. Il a deux fois moins de ministres, cent députés de moins, cent sénateurs de moins, 2 fois moins de fonctionnaires. Est-il pour autant un pays plus mal géré ? Non ! Y rencontre-t-on plus de sans-abri ? Non ! La sécurité y est-elle moins bien assurée ? D’évidence, non ! »
Alors oui, l’Etat, protecteur, stratège, que le FN entend restaurer doit mettre un frein aux gabegies découlant largement du clientélisme, mais certainement pas étrangler les Français. Il faut lui conserver la possibilité, au nom de la solidarité nationale et de la justice sociale, de venir en aide aux plus modestes, aux familles, aux personnes âgées, aux travailleurs français victimes de la mondialisation.
Enfin, et c’est à l’honneur de l’opposition nationale de l’exiger seule contre tous, les vraies économies, qui se chiffrent à plusieurs dizaines de milliards d’euros, restent à faire notamment dans le domaine de la politique l’immigration de peuplement. Outre la catastrophe qu’elle représente pour notre identité, notre culture, nos valeurs, elle contribue aussi puissamment à la paupérisation et à la tiers-mondisation de notre pays.