Cette obsession nauséabonde à caricaturer le FN et ses dirigeants est surtout révélatrice d’un terrorisme intellectuel dont le système devrait (aussi)s’inquiéter des effets pervers. Pour preuve, le sondage réalisé pour le compte du magazine Stern le 18 octobre, dans lequel il apparaît qu’un quart des Allemands jugent que le régime national-socialiste a eu des « aspects positifs » dans un certain nombre de domaines.
Le FN a beau être étranger à cette filiation politique là, la volonté de diaboliser le Mouvement national, cette reductio ad hitlerum, qui conduit d’ailleurs dans les faits à « banaliser » le nazisme est elle efficace ? Non répond implicitement Yves Delahaie, militant du Modem sur le site du Nouvel observateur. Il affirme « qu’on ne combat pas le FN en l’ostracisant, en l’insultant, ou en disqualifiant ses électeurs, mais en démontant, sur le fond, un par un ses arguments, pour mettre en exergue les insuffisances d’un programme fondé sur la séparation des Français, la peur, la haine de l’autre et une imposture laïque ? ». Un « démontage » du programme frontiste qu’au-delà des slogans, MM. Bayrou, Sarkozy, Hollande et consorts se révèlent bien incapables de mener au fond…
M. Delahaie qui relaye de fait le mauvais procès fait à Jean-Marie Le Pen – qui n’a pas non plus épargné Bruno Gollnisch-, estime que « l’assimilation de Marine Le Pen à l’antisémitisme est déplacée, elle qui n’a eu de cesse de marquer ses distances sur ce thème avec son père.»
« Mais ce qui est plus grave finalement c’est que Laurent Ruquier s’est toujours refusé à inviter Marine Le Pen(…). Sur le service public, on ne peut pas d’un côté tirer à boulets rouges sur une candidate qui représente suivant les sondages jusqu’à 19% d’intentions de vote, jusqu’à l’insulte, et par ailleurs refuser de l’inviter. Tout cela manque singulièrement de cohérence. Et surtout d’éthique. » S’il n’y avait que le service public M. Delahaie…