Un constat qui est aussi celui des militants immigrationnistes mais qui en tirent bien sûr des conclusions différentes. C’est le cas notamment de la très médiatique Rokhaya Diallo, qui affirmait sur France Ô le 11 octobre dernier que « lorsqu’un pays s’interroge autant sur ce qu’il a été, c’est qu’il sent qu’il est en train de changer et que le rapport de force est en train de s’infléchir ». « Rapport de force » démographique bouleversé par l’immigration de peuplement qui conduit aussi Houria Bouteldja, porte-parole du parti des Indigènes de la République, à inviter les Gaulois (bientôt minoritaires ?) à se repentir de leurs crimes et de leurs mentalités colonialistes , à se montrer bien gentils et compréhensifs avec les nouveaux venus pour ne pas les mettre en colère quand ils seront au pouvoir…
A Marseille même, le Conseiller régional FN Stéphane Durbec, très en pointe dans la lutte contre la corruption, a pris l’initiative (personnelle) ces derniers mois de créer un espace de dialogue avec les Français d’origine musulmane, baptisé l’ARE ( Alliance République Ethique) qu’il voulait « un laboratoire d’idées » pour défendre sa conception de la « plus grande France », « du vivre ensemble » et « d’une communauté de destins. »
Une initiative à laquelle le dénommé Omar Djellil apporta son soutien. Secrétaire général de la mosquée de la Porte d’Aix et représentant associatif (Présence citoyenne), il avait rencontré Stéphane Durbec mais aussi Jean-Marie Le Pen qui est un homme ouvert au dialogue comme chacun le sait. Le Président d’honneur du FN le soulignait d’ailleurs dans un entretien accordé le 23 octobre dernier au quotidien La Provence , « dans tout le pays, il y a un courant de Français venus d’Algérie ou issus de l’immigration, désireux de s’intégrer en respectant les lois de la République. Ils trouvent en nous un accueil favorable. Moi, je suis pour les conversations et les échanges. Musulmans et FN, ce n’est pas incompatible. »
Mais ce sera sans Omar Djellil qui le moins que l’on puisse dire a joué un double jeu dés le départ si l’on en croit les révélations apportées par Nicolas N’Guyen, responsable en PACA de Egalité et Réconciliation, l’association dirigée par Alain Soral, et publiées sur son site. Il indique ainsi qu’en marge d’un entretien vidéo avec M. Djellil en avril 2011 dans lequel celui-ci « (clamait) son amour pour la France et (appelait) à voter Front Nationa»l , « avant et après l’enregistrement, Omar se félicitait de foutre le bordel au FN et que cela allait mener à une nouvelle scission au sein du parti. »
Et M. N’Guyen de noter que dans les faits « le parcours d’Omar ne plaide pas en sa faveur. Il a quand même passé 10 ans à SOS Racisme et au PS » avant de s’en détacher. « Cela peut sembler long pour comprendre ce que n’importe quel honnête homme comprend en quelques mois… »
Bruno Gollnisch n’a jamais oublié sa première candidature aux cantonales à Vaulx-en-Velin (Rhône) en 1985, un fief du parti communiste où il mena une très dure campagne de terrain avec des harkis militants du FN. Il sait que l’amour de la France peut aussi être pleinement partagé par des Français d’origine musulmane qui comprennent notre combat pour que la France reste Française. Mais ces patriotes irréprochables n’ont, il est vrai, guère de choses en commun avec une Houria Bouteldja ou à l’évidence avec un Omar Djellil.