Faisant mine d’être encore en situation d’influer sur une situation qui au mieux le dépasse, au pire dont il est le complice, le ministre du Travail, Xavier Bertrand, a déployé sa triste verve humaniste et ses fausses mises en garde sur France Inter. Dans le rôle de « l’indigné », le frère Bertrand a donc récité la formule pondue par ses communicants en affirmant que l’emploi ne devait pas être « une variable d’ajustement » et que les suppressions postes en Europe devaient être « justifiée » et les salariés « respectés. » La ligne de conduite de l’UMP au pouvoir depuis 2002 comme chacun le sait…
Présidente du groupe FN au Conseil régional de Franche-Comté (le Doubs sera particulièrement touché par les suppressions envisagées) , Sophie Montel a relevé que « la course folle au profit a amenée (PSA) à dégraisser constamment les effectifs du groupe en France (…) , et à poursuivre par ailleurs sa politique d’implantation à l’étranger et de délocalisations, créant ainsi des dizaines de milliers d’emplois dans le monde », notamment « en Chine où Philippe Varin envisage même la construction d’une troisième usine.»
Par ailleurs, la responsabilité du chef de l’Etat et de son gouvernement est pleine et entière dans cette affaire : « en 2009, le groupe PSA obtenait (tout comme Renault) un prêt de 3 milliards d’euros afin de relancer la filière automobile en France. Contrairement à ce qu’annonçait à l’époque François Fillon, il n’y a jamais eu de donnant-donnant, à savoir de clause qui obligerait les constructeurs français à maintenir les effectifs et la production en France. La preuve, en bon serviteur du mondialisme, Nicolas Sarkozy s’est plié sans sourciller aux exigences de l’Union Européenne en acceptant que les conventions de prêts avec les constructeurs automobiles ne contiennent aucune condition relevant de la localisation de leurs activités ou de l’approvisionnement en priorité auprès des fournisseurs installés en France. »
C’est d’ailleurs toujours pour se soumettre à la dictature des marchés et aux injonctions des prophètes planétariens qui vomissent les souverainetés nationales et abominent toutes mesures protectionnistes, que l’Union européenne entend régler par delà la tête des Etats la politique migratoire au sein de l’Europe. « Dans son rapport de 2008 remis au chef de l’Etat », rappelait Marianne le 9 juin dernier, « Jacques Attali voyait dans l’accélération de l’immigration une chance pour libérer la croissance. Pour sa part, Dominique Reynié, directeur de la fondation Fondapol, n’a de cesse de dénoncer la montée du populisme qui fragilise une Europe vieillissante et frileuse.»
Cette soumission de la classe dirigeante aux diktats immigrationnistes d’un certain patronat et à la technostructure euromondialiste était aussi rappelée le 14 juin par le blog de Bruno Gollnisch. C’est encore le patronat européen, Business Europe, qui, comme Christine Lagarde hier à Bercy, aujourd’hui à la tête du FMI, indiquait dans une déclaration le 16 février dernier que « les migrations économiques jouent un rôle clé pour les besoins de l’actuel et du futur marché du travail. »
Ou encore le président de la Fondation du Centre, l’ancien eurodéputé Jean-Louis Bourlanges, qui affirmait dans Le Monde en date des 24-25 avril 2011 que « le refus de toute immigration est une aberration intellectuelle et politique, une sorte d’utopie fasciste. »
Il n’est pas surprenant que les mêmes formules reviennent dans la bouche des dirigeants de l’UMPS pour fustiger les propositions du Mouvement national pour rompre avec leur mauvais catéchisme ultra-libre échangiste qui nous conduit à la ruine. Il n’est pas étonnant non plus que les opposants « de gauche » à la « mondialisation » utilisent une logorrhée similaire à l’endroit du FN qu’ils jugent coupable de s’opposer à une submersion migratoire qui découle pourtant directement d’un système économique qu’ils prétendent combattre.