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Hors les délocalisations et l’immigration, point de salut ?

Le PDG de PSA Peugeot Citroën Philippe Varin n’en faisait pas mystère depuis le printemps, 4000 à 5000 postes vont être supprimés en France par   le constructeur automobile et un millier d’autres en Europe. Le groupe emploie 167 000 salariés en Europe, dont 100 000 en France.  «On est révoltés, on est écœurés, car il n’y a aucune raison aujourd’hui de supprimer des emplois chez PSA qui a 11 milliards d’euros de liquidités», a déclaré  Jean-Pierre Mercier, délégué central CGT chez PSA à Aulnay. Une contraction des effectifs est-il expliqué,  rendue nécessaire par le reflux des ventes sur le marché européen (environ 60% des  ventes de PSA) et s’inscrivant  dans  le  plan d’économie de 800 millions d’euros que le groupe  veut réaliser l’an prochain. Un  plan qui vise aussi à rassurer les marchés financiers, sachant  que l’agence de notation  Moody’s a dégradé la note de Peugeot-Citroën il y a quelques mois…

 Faisant mine d’être encore en situation d’influer sur une situation qui  au mieux le dépasse, au pire dont il est le complice,  le ministre du Travail, Xavier Bertrand, a déployé sa triste verve humaniste et ses  fausses mises en garde sur France Inter. Dans le rôle de « l’indigné », le frère Bertrand a donc récité la formule pondue par ses communicants  en affirmant que l’emploi ne devait pas être « une variable d’ajustement » et que  les suppressions postes en Europe devaient être « justifiée » et les salariés « respectés. » La ligne de conduite de l’UMP au pouvoir depuis 2002 comme chacun le sait…

 Présidente du groupe FN  au Conseil régional de Franche-Comté (le Doubs sera particulièrement touché par les suppressions envisagées) , Sophie Montel a relevé que « la  course folle au profit a amenée (PSA)  à dégraisser constamment les effectifs du groupe en France (…) , et à poursuivre par ailleurs sa politique d’implantation à l’étranger et de délocalisations, créant ainsi des dizaines de milliers d’emplois dans le monde », notamment « en ChinePhilippe Varin  envisage même la construction d’une troisième usine.»

 Par ailleurs, la responsabilité du chef de l’Etat et de son gouvernement est pleine et entière dans cette affaire : « en 2009, le groupe PSA obtenait (tout comme Renault) un prêt de 3 milliards d’euros afin de relancer la filière automobile en France. Contrairement à ce qu’annonçait à l’époque François Fillon, il n’y a jamais eu de  donnant-donnant, à savoir de clause qui obligerait les constructeurs français à maintenir les effectifs et la production en France. La preuve, en bon serviteur du mondialisme, Nicolas Sarkozy s’est plié sans sourciller aux exigences de l’Union Européenne en acceptant que  les conventions de prêts avec les constructeurs automobiles ne contiennent aucune condition relevant de la localisation de leurs activités ou de l’approvisionnement en priorité auprès des fournisseurs installés en France. »

 C’est d’ailleurs toujours pour se soumettre  à la dictature des marchés et  aux injonctions des prophètes planétariens qui vomissent les souverainetés nationales et abominent toutes mesures protectionnistes, que l’Union européenne entend régler par delà la tête des Etats la politique migratoire au sein de l’Europe. «  Dans son rapport de 2008 remis au chef de l’Etat », rappelait Marianne le 9 juin dernier, « Jacques Attali voyait dans l’accélération de l’immigration une chance pour  libérer la croissance. Pour sa part, Dominique Reynié, directeur de la fondation Fondapol, n’a de cesse de dénoncer la montée du  populisme  qui fragilise une Europe  vieillissante et frileuse

Cette  soumission de la classe dirigeante  aux diktats immigrationnistes d’un certain patronat et  à  la technostructure euromondialiste était aussi   rappelée le 14 juin par le blog de Bruno Gollnisch.  C’est encore le patronat européen, Business Europe, qui,  comme  Christine Lagarde hier à Bercy, aujourd’hui à la tête du FMI,  indiquait  dans une  déclaration le 16 février dernier  que « les migrations économiques jouent un rôle clé pour les besoins de l’actuel et du futur marché du travail. »

 Ou encore  le  président de la Fondation du Centre, l’ancien eurodéputé Jean-Louis Bourlanges,  qui affirmait dans Le Monde en date des 24-25 avril 2011  que  « le refus de toute immigration est une aberration intellectuelle et politique, une sorte d’utopie fasciste. »

Il n’est pas surprenant que les mêmes formules reviennent dans la bouche  des dirigeants de l’UMPS  pour fustiger les propositions du  Mouvement national pour rompre avec leur mauvais  catéchisme ultra-libre échangiste qui nous conduit à la ruine. Il n’est pas étonnant non plus que les opposants « de gauche » à la « mondialisation » utilisent une logorrhée similaire à l’endroit du FN qu’ils jugent coupable de s’opposer  à une submersion migratoire qui  découle pourtant directement d’un système économique qu’ils prétendent combattre.

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