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« Tant pis si ça pète »

Le 18 novembre dernier, Philippe Cohen dans Marianne dénonçait l’attitude du sarkozyste Richard Prasquier, le président du CRIF (Conseil représentatif des institutions juives de France) qui,  avec une maladresse pour le moins confondante,  dressait « une incroyable liste : celle des évincés juifs des investitures que s’apprête à attribuer le Parti socialiste » -voir notre article en date du 25 novembre. « Si les représentants des autres groupes ou minorités faisaient de même, les partis politiques deviendraient des conglomérats de minorités » poursuivait M. Cohen rappelant que l’actuel dirigeant du Crif « s’est déjà fait remarquer en évoquant un soutien inconditionnel à Israël(…). Est-ce la condition requise pour diriger le CRIF que de devenir ultra-communautariste ? » s’interrogeait encore le journaliste. Invité hier à s’exprimer devant l’Institut Français de Tel-Aviv sur le thème « Demain, les juifs de France », M.  Prasquier, qui décidément accumule les maladresses, a jugé inconcevable « qu’il y ait un vote juif pour Marine Le Pen(…). Je suis énormément choqué qu’elle appelle des juifs à voter pour elle. On a une candidate du FN à 20%, plus intelligente et plus dangereuse que son père (…).  Mais les idées restent les mêmes. Voter pour Marine Le Pen c’est irresponsable politiquement et écœurant d’un point de vue moral. »

 Le même jour Claude Guéant lors d’un entretien au figaro.fr , dénonçait la « stratégie électoraliste de la gauche », consistant à  « tourner le dos aux ouvriers et aux classes populaires, au profit des immigrés à qui on donnerait le droit de vote parce que ces derniers voteraient très majoritairement pour le PS » (ce qui est assez exact). Il  soupçonnait également les socialistes de vouloir faire « monter le vote du Front National » pour affaiblir « la droite républicaine. »

 Ce que MM. Guéant, Prasquier et leurs homologues de droite et de gauche feignent d’ignorer , c’est que les étiquettes infamantes qu’ils se sont évertués à coller sur le dos du FN ont beaucoup perdu de leur effet repoussoir, parce que le principe de réalité parvient toujours à l’emporter. Les Juifs qui votent ou s’apprêtent à voter Marine et/ou FN ne sont guère différents des autres Français, qui se détournent de la « droite républicaine » ou de la « gauche citoyenne » pour des raisons objectives.

 Le Monde publiait le témoignage de « M. Jean, 75 ans », ancien photograveur, et « Mme Françoise », une veuve de 64 ans, vivant dans une cité d’une petite ville de la banlieue parisienne. Ils décrivent la transformation de leur quotidien paisible au tournant des années 80 avec l’arrivée massive de l’immigration dans leur quartier, le départ des « blancs » qui le pouvaient (eux n’en ont pas les moyens) , la montée en flèche de la délinquance, des trafics, de la misère sociale, les insultes, les agressions, les gamins issus de l’immigration pour lesquels « on reste les colons »

 « Nous nous retrouvons enfermés dans un ghetto, résume M. Jean. Ils se sentent intrus dans leur cité. On me conseille de partir, on me dit que je n’ai pas à occuper seule un appartement de 60 m2, dit Mme Françoise (…) Tout le monde se fout de notre sort, estime M. Jean. C’est sans doute le plus cruel. La police nous dit qu’elle n’ose pas intervenir car elle craint de mettre le feu aux poudres.»

 Quant aux hommes politiques… (…) les deux voisins avaient choisi Nicolas Sarkozy en 2007. J’y ai vraiment cru, assure M. Jean. Il éprouve aujourd’hui plus que de la déception, de la révulsion pour cet homme qui nous a trompés, qui a dit qu’il s’occuperait de nous et qui ne s’est occupé que de ses amis les riches(…) Mme Françoise a arrêté son choix : Sarkozy ? Il n’y a pas de risque que je me fasse avoir à nouveau. A gauche, il n’y a personne qui puisse vraiment changer les choses. Alors, pour moi, je vous le dis tout net, ce sera Marine Le Pen et tant pis si ça pète. »

Voilà MM. Prasquier et Guéant une des raisons pour lesquelles les Français portent leurs espoirs vers Marine Le Pen et le FN, parce que l’UMPS a « tourné le dos aux ouvriers et aux classes populaires au profit (tout relatif d’ailleurs) des immigrés ». Une immigration note Bruno Gollnisch,  qui n’est qu’une des conséquences de l’idéologie mondialiste et ultra libre échangiste partagée par les partis du système et qui a mis notre pays à genoux dans tous les domaines.

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