En 2008, changement de braquet puisque les Etats et les institutions européennes décidaient finalement de revenir à une logique productiviste et quantitative avec la libéralisation progressive du droit de plantation des vignobles –secteur jusque là très strictement réglementé et contingenté-, la fin du régime des droits de plantation à compter du 1er janvier 2016, les Etats membres conservant la possibilité de les maintenir jusqu’en 2018.
Actuellement cela bataille ferme à Bruxelles sur ce sujet et le 30 novembre dernier la Grèce a pris officiellement position contre la libéralisation des droits de plantation de vignes dans l’UE, portant le total des soutiens à 197 voix. Il reste 54 voix à acquérir pour une majorité qualifiée des opposants au Conseil de l’UE. Mais nous savons que les décisions bruxelloises font souvent fi de la volonté des peuples….
Il bon de relever que cette décision de libéraliser le droit de plantation émane du conseil des ministres de l’Agriculture des vingt-sept pays membres de l’Union européenne –dont la majorité ne connaît rien à la viticulture ! Elle peut entrainer à terme une explosion des surfaces consacrées à la vigne en France….mai aussi en Europe et notamment dans les pays d’Europe centrale…
Dans les faits, l’augmentation très forte de la production qui en résultera aura pour conséquence directe une chute de prix du vin, mais aussi du prix de l’hectare de vigne…pour le plus grand bénéfice des grands groupes de la viticulture industrielle.
Nous estimons pour notre part, partageant le point de vue de la Coordination rurale, qu’une régulation du potentiel de plantation n’est pas incompatible avec la compétitivité de la viticulture française; le FN s’oppose donc fermement à la libéralisation des droits de plantation afin de préserver la viticulture traditionnelle. Ici encore constate Bruno Gollnisch, nous sommes victimes des agissements d’une Europe qui, ne supportant pas l’existence d’un marché vinicole encore réglementé, a décidé de tout déréguler au nom de l’idéologie ultra-libérale qui lui sert de mauvaise boussole.